Un parlement dans mon sein signe
un moratoire
sur la poésie
tant de décades
pour un si piètre talent
un juriste dans mon cerveau pense
qu'il s'agit là
d'une punition
s'appliquant aux lecteurs
et l'obsédé dans mon crâne retourne l'idée
d'être une femme
pour apprécier à la chaîne
les doubles pénétrations
tout ce petit monde festoie sur les ruines
de mon dernier poème
et se partage les restes
de ce qu'il me reste