Vu de l'extérieur, la Pomme semble en effet avoir une politique restrictive, notamment en matières d'applications sur son iTunes store. Plusieurs cas d'entreprises bannies ont été rapportés, car
elles développaient des logiciels qui concurrençaient les propres fonctionnalités de la Pomme. L'affaire Flash et Adobe n'a pas non plus fait beaucoup de bien pour donner une image de neutralité
de la part de la validation des applications iTunes.
Rappelons qu'officiellement, c'est parce qu'Apple interdit le portage automatique d'applications multiplateformes que le Flash n'est pas autorisé. Les développeurs ont l'obligation de se baser
sur les APIs officielles d'Apple, et sur les langages C, Objective-C, C++ ou JavaScript. Mais voilà, il semblerait que ces règles soient beaucoup plus stricte quand le nom de l'entreprise qui a
développé une application contient "adobe". Plusieurs cas ont été rapportés, d'entreprises qui auraient pu porter leurs applications sans connaître la censure de la Pomme, comme
Titanium.
Autre règle qui pourrait être au coeur de l'enquête : le bannissement d'applications qui interprètent du code téléchargé, qui a surtout pour but de protéger l'intégration verticale à iTunes Store
de l'application. Le développement d'un émulateur permettrait par exemple à n'importe qui de vendre directement ses jeux, ce qu'Apple ne veut surtout pas autoriser.
Pour sa défense, la Pomme clame que son seul intérêt réside dans la préservation de la qualité et de la simplicité pour les utilisateurs. Ce sera à la Commission et à la FTC de décider du
bien-fondé de ces arguments, et de trancher pour savoir si cela constitue mise à mal de la compétition. La situation devrait être plus claire d'ici à six mois.