Il y a quelque chose de curieux à vouloir absolument manger occidental quand je suis en Chine et à rechercher désespéremment les saveurs asiatiques quand je suis en France. L'esprit de contradiction doit certainement avoir quelque chose à voir là-dedans.
Ma première sortie au supermarché et à la biocoop a été une vraie joie et j'ai pu choisir les produits qui me faisaient envie sans être obligée de tout expliquer sur la liste des courses à mon papa ("Umeboshis ? Shiitake ? Wakame ? C'est quoi, ça ?!"). Alors que tout les clients du magasin semblaient se préparer à faire des crêpes pour la Chandeleur, j'ai préparé une petite soupe de nouilles udon.
Pour le dashi:
- 1 morceau de kombu
- 2 shiitake séchés
- 20 g de flocons de bonite
Pour les nouilles :
- 1 poireau
- 4 shiitake
- 1 morceau de radis noir (150 g)
- 100 g de tofu
- 400 g de nouilles udon
- 70 cl de dashi
- 8 cs de sauce de soja
- 1 cs de mirin
- 1 cc de sucre
Pour le service : du wasabi et des pickles de gingembre.
Commencer par préparer le dashi : Couper le kombu en morceaux. Laver les shiitake et les réhydrater quelques minutes dans l'eau chaude. Placer les morceaux de kombu et de shiitake dans une casserole avec 1l d'eau et porter à ébullition. Après les premiers bouillons, sorter le kombu et les champignons. Ajouter un peu d'eau froide pour arrêter l'ébullition. Ajouter les flocons de bonite et pirter à nouveau à ébullition. Retirer du feu, laisser reposer quelques minutes et tamiser.
Préparer ensuite les nouilles : Emincer le poireau, les shiitake, le radis noir et le tofu. Cuire les nouilles dans de l'eau bouillante salée en les gardant bien fermes (8 minutes environ).
Faire bouillir le dashi avec la sauce de soja, le mirin et le sucre. Y faire cuire les poireaux 2 minutes. Ajouter les champignons et le radis noir et laisser cuire 2 minutes de plus. Incorporer les nouilles et réchauffer. Couvrir de lamelles de tofu et servir en proposant wasabi et pickels de gingembre.
Variantes de l'Ingrédient manquant :
- Sans la bonite : du dashi sans bonite, ce n'est pas du dashi, me diront les Japonais. Oui, mais il vaut mieux du dashi sans bonite que pas de dashi du tout, répondrai-je. Si j'avais eu du bouillon cube au poisson, j'aurais essayé, mais je n'en avais pas. J'ai utilisé un peu de miso ("Encore ?" oui, sinon mon papa ne saura pas quoi en faire quand je serai partie). Tout cela manquait un peu de sel.
- Sans le mirin : je n'en ai pas trouvé. Ni en Chine, ni en France, je ne sais même pas à quoi ça ressemble. J'ai remplacé par du vinaigre de riz, qui doit être plus fort et moins sucré, je pense.
- Sans les shiitake : si vous faites encore partie de ces gens qui n'ont pas un bocal de champignons séchés sur leurs étagères, rassurez-vous, toute ma famille (sauf moi) vous comprend. Les champignons de Paris, même en boite, font très bien l'affaire.
- Sans le tofu : je suis sûre qu'il y a encore plus de gens qui ont peur du tofu que de gens qui ont peur des shiitake. SI c'est votre cas, prenez du surimi à la place. Mais gardez bien à l'esprit qu'il y a mille fois plus de raison d'avoir peur du surimi que d'avoir peur du tofu.
Le bouillon dashi peut servir de base à de nombreuses préparations de soupe.
N'hésitez pas à saler, à sauce-de-sojater, wasabiser et gingembriser, car les ingrédients seuls peuvent paraître un peu fade.
Je ne suis pas spécialiste de la cuisine asiatique et je ne connais pas le kombu ni la bonite mais comme je n'ai peur de rien je vais bientôt publier une soupe de pieds de porc à l'asiatique
Stef de Fla : j'attends avec impatience ta soupe de pieds de porc. Ce que j'aime dans les shiitake (en plus de leur joli nom), c'est qu'ils ne se périment pas et on peut en avoir sous la main pour n'importe quelle recette !