L'hiver est revenu. Il a fait semblant d'être parti pendant quelques jours, tout le monde y a cru, le gouvernement a coupé le chauffage (qui avait été déclenché une semaine plus tôt et éteint une semaine plus tard qu'à l'accoutumée). Et puis, il est revenu. La cuisine est donc en ce moment un lieu hostile et froid, les repas à table sont écourtés sous peine d'engelures et les repas se transforment en pique-nique devant la télévision avec le petit radiateur d'apoint soufflant sur les pieds. Or qui dit pique-nique dit pâté, et qui dit pâté dit "chouette, ma première terrine maison !" Je peux vous dire que ça fait de super pique-niques (mais ça ne réchauffe pas, en revanche...)
Les quantités sont à définir en fonction de vos envies, mais je rappelle que la terrine ne se conserve pas plus de trois jours sans conservateur.
Pour la terrine (inspirée par Chef Simon) :
Faire revenir dans un peu de beurre un mélange d'oignons et d'ail hachés très fin. Dans un saladier, mélanger environ 50% de veau en petits morceaux, 20% de porc (gorge) et 20% de foies de volaille, morceaux de lapin ou chair de canard. Ajouter au choix herbes, tomates séchées, condiments, fruits secs, légumes, alcool,...). Lier avec de la mie de pain trempée dans du lait ou de la chapelure... tout ce qui vous fait envie et vous semble harmonieux avec votre choix de viande à la base. Saler, poivrer, bien mélanger et placer une nuit au frigo.
Le lendemain, ajouter de l'œuf battu pour lier les ingrédients. Vous pouvez mixer les ingrédients si vous aimez le mou plutôt que les morceaux. Placer dans la terrine, tasser légèrement et recouvrir de gelée neutre. Luter la terrine et enfourner 45 minutes à 1h à 140-160°C.
Pour luter la terrine :
Mélanger la quantité de farine voulue avec un blanc d'œuf et une pincée de sel. Mélanger à la main en ajoutant un peu d'eau pour obtenir une pâte un peu collante. Recouvrir tout le tour de la terrine et boucher tous les interstices avec cette pâte avant d'enfourner.
Variantes de l'Ingrédient manquant :
- sans terrine : un récipient en céramique avec un couvercle improvisé peut faire l'affaire. J'ai utilisé un saladier Ikéa surmonté d'une assiette à dessert et un mug épais fermé par une soucoupe. Cela se complique seulement au moment de luter car il faut lutter (haha) contre les lois de l'attraction qui attirent inéluctablement la pâte à luter vers le bas. Boum. Il faut donc bien coller la pâte partout pour ne pas laisser de petits trous. Elle continue également de se faire la malle une fois dans le four, méfiez-vous.
- sans mixer : j'ai laissé les morceaux de viande coupé fins, sans les mixer. J'ai utilisé en partie du porc haché, donc il n'y avait pas que des morceaux. C'est très bon, les morceaux.
- sans thermosonde : ahh, cette thermosonde. Je suppose qu'on faisait du pâté avant qu'elle existe, non ? Bon. J'ai cuit 55 minutes à 150°C pour le gros saladier, 45 minutes le mug. Peut-être que quelques minutes de moins l'aurait un peu moins desséchée, mais j'ai préféré éviter d'avoir à reluter mon plat pour le remettre à cuire 5 minutes de plus. Il faudra tester avec du papier d'alu seulement.
- sans gelée : j'ai intégré des morceaux de porc un peu gras et découpé des bandes de lard que j'ai placées tout autour de ma terrine. Elle était évidemment un peu sèche, mais ça lui donnait un bon côté rustique.
bisous
J'ai mis votre article en avant sur notre page Fan Facebook : http://www.facebook.com/lechefsimon
Dommage que je n'aie pas accès à Facebook depuis la Chine. D'ailleurs, Chefsimon.com est bloqué aussi, j'ai dû le consulter avec un proxy.
Cela étant, tout défi culinaire est le bienvenu !
bisous
et pose tes fesses pour manger, tu veux que je le dise à Papi & Mamie ?! lol
Finir sur un sorbet de mangue tardive des rues,
flanquée d'une paire de madeleines dites "Non-eplorées" (les meilleures) par convive.
On pourra tenter l'audace totale d'un "Nuit Saint Georges", lequel, dans certaines contrées, subit d'étranges métamorphoses, et, plutôt que de le terrasser, réveille le Dragon...
N'en abuser point.
Bon apéro...
Tu vas mourir sous les pâtisseries, sous les marchés aux mille couleurs... les montagnes de paprika... les senteurs d'orient...
je te mets en favoris, et dès que je te vois à la capitale, je suis là.( si tu as besoin de renseignements sur la vie hongroises, ses subtilités, les écueils à éviter... )
Köszönöm !