Et ceux là dont le nom sur la tombe s'efface,
A jamais oubliés dans nos mémoires lasses,
Ceux sur qui nous marchons sans plus s'en soucier.
Crèverons nous aussi, sans faire sourciller.
Je chante l'inconnu, mon frère de labeur,
Pour toi au premier mai ce petit brin de fleur
Que je brandis bien haut, pour garder la mémoire
De tes luttes passées, oubliées par l'histoire.
Tant d'autres ignorés des postes de quatre heure,
Le matin tôt levé pour quelque dur labeur.
A manier l'outil dans la chaîne des jours,
S'épuisent en silence au chemin sans retour.
Je chante l'inconnu, ...
Tous ceux, qui au mois d'août, sur les plages promènent
Leurs espoirs retrouvés durant quatre semaines,
Ne sachant que dorer une peau tôt usée,
Odorante à souhait, déjà prête au musée.
Je chante l'inconnu, ...
Vivre cette saison de bitume et de chrome,
De barrage brisant les torrents dans la Drôme,
Et ne savoir pourtant plus verser une larme,
Dans la gorge s'étouffe un dernier cri d'alarme.
Je chante l'inconnu, ...
Années 1970
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble