Il semble que l’état d’esprit du gardien de but de la sélection, Raïs Ouhab M’bolhi, se soit amélioré par rapport au début du stage où il a appris le décès de sa mère. Une triste et surprenante nouvelle qu’il a d’ailleurs apprise le jour même de son déplacement en Algérie, c’est-à-dire samedi passé. Affecté par la disparition de la personne la plus chère au monde pour lui, le gardien numéro un des Verts s’est isolé dans sa chambre d’hôtel au Sheraton pendant deux jours. Il a quitté sa chambre lundi matin pour intégrer le Cercle militaire de Beni Messous, lieu de résidence de la sélection qui est en stage de préparation en prévision de la rencontre de ce soir face au Gabon. Il a pris part d’ailleurs à la séance d’entraînement de l’après-midi avec ses camarades.
La nouvelle du décès de sa mère lui est parvenue à l’aéroport d’Alger
Selon des proches du gardien, la mère de Raïs M’bolhi est décédée samedi passé à son domicile à Paris. Le portier de Slavia Sofia a appris la triste nouvelle dans la nuit de samedi, au moment où il est arrivé à l’aéroport international Houari-Boumediène. C’est un de ses proches qui l’a appelé au téléphone pour lui apprendre le décès de sa mère. Une nouvelle qui est tombée tel un couperet. Le joueur a dû quitter l’aéroport à destination de l’hôtel Sheraton le cœur lourd et les idées embrouillées, ne sachant quoi faire ; retourner à Paris pour assister aux obsèques de sa mère ou bien rester à Alger et prendre part au stage et éventuellement à la rencontre face au Gabon.
Il est resté malgrésa douleur
Devant la difficulté de rallier la capitale française dans les plus brefs délais afin de pouvoir accompagner sa mère à sa dernière demeure, le gardien algérien a décidé de rester à Alger. Conscient de ne pouvoir rien changer au destin, M’bolhi s’est armé de courage et a préféré répondre à la convocation de Saâdane en prenant même part à l’entraînement dès le deuxième jour du stage.
Honorer les couleurs nationales pour rendre hommage à sa mère
Le rôle de la mère de M’bolhi a été énorme dans le choix de son fils de défendre les couleurs de la sélection du pays maternel. Elle était d’ailleurs si fière de voir son fils porter le maillot algérien lors du dernier Mondial sud-africain ! Un rêve devenu réalité pour elle. Raïs M’bolhi a décidé de ne pas retourner à Paris afin d’honorer sa première participation avec les Verts sur le sol algérien pour rendre hommage à sa défunte mère qui a tant souhaité voir son fils se produire devant le public de son pays.
Raouaraoua et les joueurs l’ont consolé
Dès son retour de Sétif où il a assisté à la finale de la Super coupe de l’UNAF remportée par l’Entente face au CS Sfax, le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, a rendu visite au gardien de but, Raïs M’bolhi, à l’hôtel Sheraton, pour lui présenter ses condoléances et essayer de le consoler. Idem pour ses camarades dans la sélection qui n’ont appris la nouvelle que lundi et ont accourus pour lui exprimer leur sympathie en cette douloureuse circonstance. Ils ont été étonnés par le courage de M’bolhi qui a décidé de rester et de s’entraîner avec le groupe.
Il s’entraîne sérieusement avec Belhadji
Le gardien numéro un des Verts s’est entraîné avec le plus grand sérieux avec ses camarades lors de la séance de lundi et les deux autres séances d’hier. Raïs M’bolhi semblait très concentré sur son travail et déterminé à montrer un bon visage à l’occasion de sa première sortie avec la sélection devant le public algérien et confirmer le rendement convaincant qu’il a montré lors du dernier Mondial. Bien qu’en deuil, M’bolhi est pressenti pour garder les bois de l’EN aujourd’hui contre le Gabon et prouver tout le bien qu’on pense de lui.
Décidé à ne pas retourner à Sofia
Par ailleurs, Raïs M’bolhi n’est pas motivé à l’idée de continuer l’aventure avec son club, Slavia Sofia. C’est ce qu’il aurait affirmé à des proches. Le gardien international algérien souhaite quitter ce club et jouer sous d’autres cieux dès le nouvel exercice, d’autant plus que son président a reçu des offres intéressantes de Turquie et de Russie. Il tranchera à l’issue de cette rencontre amicale contre le Gabon.
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Maman M’bolhi avait parlé pour la dernière fois au Buteur
Au lendemain de la prestation de tout premier ordre de Raïs Ouhab M’bolhi face à l’Angleterre, nous avons sollicité la maman du gardien de but de l’équipe nationale par internet pour répondre à certaines de nos questions. Voici le message qu’elle nous avait laissé avant de répondre aimablement à nos questions : «Bonjour, voici mes réponses. J’espère que cela vous conviendra. Bonne réception.»
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«Appelez-le Raïs Ouhab !»
Comment avez-vous vécu le match de votre fils ?
Avec beaucoup de fierté et une joie intense
Avez-vous tremblé ou étiez-vous confiante ?
J’étais stressée comme tout un chacun face à une compétition mondiale, mais confiante en Raïs sur sa capacité à donner le meilleur de lui-même pour relever le défi qui s’offrait à lui.
Sa titularisation a-t-elle été une surprise pour vous ?
Oui. Bien que persuadée que Raïs pouvait être à la hauteur de la compétition, la décision appartenait au sélectionneur.
Vous a-t-il prévenue ?
Oui.
Pensez-vous qu'il puisse devenir le titulaire de l'Equipe nationale ?
Si vous parlez d’aptitude, de potentiel et de détermination, je n’ai aucun doute,
Maintenant, je n’ai aucune idée de la décision qui sera prise.
Je serai très fière qu’il devienne titulaire de l’Equipe nationale
Jouera-t-il contre les Etats-Unis ?
Je le souhaite vivement.
L'avez-vous eu au téléphone depuis et que vous a-t-il dit ?
Il m’a demandé mon avis sur le match. Il m’a remercié de l’avoir accompagné durant toutes ces années, de l’avoir soutenu et surtout de ne pas avoir douté de lui.
Ne regrettez-vous pas qu'on ne l'appelle pas par votre nom de famille ? Allez-vous lui demander d'ajouter votre nom ?
Mon fils a toujours porté depuis la naissance les deux noms. Son identité exacte est Raïs M’bolhi – Ouhab.
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La mère de M’bolhi était originaire de Bordj Bou-Arréridj
Il est le seul joueur parmi nos internationaux émigrés dont l’identité n’a pas été totalement révélée au public, bien qu’il soit connu que son père soit de nationalité congolaise. En effet, le voile vient d’être levé sur les origines de la mère de Raïs Ouhab M’Bolhi, décédée samedi dernier en France, par notre confrère des services des sports de la radio locale Khalil Djebrani. Celui-ci a retrouvé la trace de ses parents qui résident dans la localité de Colla, village situé à 30 km au nord de la wilaya, dans la petite Kabylie. Un reportage a été consacré à cette découverte et les oncles de Raïs sont intervenus sur les ondes au cours d’une émission en promettant une prochaine visite du gardien de l’EN. L’un d’eux, Abdelhamid Ouhab en l’occurrence, a rapporté qu’avant de rendre son dernier soupir, la mère de Raïs a appelé son fils pour lui dire de jouer le match contre le Gabon. Comme si elle avait senti qu’elle n’allait plus être de ce monde ce jour-là...
LES COMMENTAIRES (1)
posté le 16 août à 11:49
Sincères Condoléances à notre gardien de But Rais MBOHLI, Encore milles mercis pour votre prestation, Je vous souhaite du courage pour cette dure epreuve
cordialement