Parce que je commençais à me fondre un peu trop dans l'univers enivrant du Trône de Fer – voilà que je me mettais à donner du Ser à mes collègues de travail, à dégainer une dague imaginaire dès qu'une porte s'ouvrait par surprise, à frissonner, persuadé de me trouver à Winterfell rien qu'en ouvrant le congélateur – et parce qu'il faut bien aussi préparer la rencontre à venir au domaine de Bayssan avec Pascal Dessaint et Gianni Pirozzi en septembre prochain dans le cadre des Chapiteaux du livre, je me suis octroyé deux petites escapades littéraires bien différentes l'une de l'autre.
Pour la première, il s'agit des Derniers jours d'un homme de Pascal Dessaint, un roman bouleversant qui vous prend à la gorge dès les premières pages et qui ne doit jamais desserrer son étreinte jusqu'à son dénouement. Je n'en dirai pas plus pour le moment car ce grand, grand coup de coeur fera assurément l'objet d'un Blabla. A suivre, donc...
Pour ce qui est de la seconde escapade, on passe à un tout autre registre avec Des nouvelles de Mary, avant dernier opus des aventures d'Alex Cross, signé James Patterson. Depuis Le Masque de l'araignée, avec lequel je m'étais régalé voici plusieurs années, je suivais assez régulièrement les enquêtes de ce docteur en psychologie devenu flic, regrettant au final une écriture un peu trop légère et des situations abracadantesques. A la fin du Grand méchant Loup, servi par une traduction horripilante, je m'étais dit, c'est fini on ne m'y reprendra plus, faudrait voir à pas prendre les lecteurs pour des truffes. Mais voilà, c'est l'été, le moment parfois propice où on se plaît à s'adonner à la lecture popcorn et Des nouvelles de Mary s'est retrouvé dans mes mains au moment où se faisait sentir une fulgurante envie de lire un bouquin facile.[voix off : non mais regardez-le se dépatouiller avec sa tentative de justification : « je lis une daube après un livre splendide et j'ose les mettre côte à côte dans un même billet »... pfff, pathétique... tu parles d'une truffe, ouais!]
J'aurais pu craindre de me retrouver avec un popcorn un peu rance, un peu fade mais au final, pour être tout à fait honnête, c'est pas si mal. Il suffit de savoir à quoi s'en tenir. [voix off : il insiste le bougre!] C'est pas de la grande littérature, les chapitres sont courts, voire très très courts, c'est parfois écrit comme on jette du plâtre sur un mur sans le façonner après coup, le bonhomme se répète un peu beaucoup, mais allez comprendre, ça a fonctionné sur moi. Sans doute aussi parce que dans cette histoire de meurtres en série perpétrés sur des actrices de cinéma, on ne se retrouve pas une nouvelle fois avec le serial killer rencontré deux et trois livres auparavant.
Voilà, alors après ces deux escapades, je m'en vais trouver refuge dans le Donjon Rouge...[voix off : à coup sûr, vous allez voir, il va oublier de prendre une lanterne.]