Etat chronique de poésie 965

Publié le 11 août 2010 par Xavierlaine081

965 

Tu es entrée, avec tes lèvres comme un gibet.

Et moi, pauvre gibier de potence, 

M’y suis trouvé pendu. 

Nous voguions au gréement de libres pensées. 

Notre navire n’avait aucun port d’attache. 

Notre préférence ? 

Plages et golfes dénués de foule. 

Nos pas sur la grève résonnaient en intenses clameurs. 

Nous avions l’espérance chevillée à la mémoire. 

De nos bouches coulaient sources fraîches et joyeuses. 

J’outrepassais les règles de sérénité. 

Impertinent, je suivais les rives obscures, 

Voguais à mon bon plaisir 

Posant ici et là mon verbe, 

Comme une ancre. 

Alors, tu vins, 

Et ton tribunal m’a condamné, 

Comme prévu, 

A être pendu 

Sans autre forme de procès 

A tes lèvres de solitude. 

Manosque, 29 juin 2010 

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