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Conseil fédéral : deux intérimaires pour faire quoi ?

Publié le 11 août 2010 par Kalvin Whiteoak

Conseil fédéral : deux intérimaires pour faire quoi ?Certes Merz n’a strictement rien fait de droit durant son séjour au Conseil fédéral. Ratant même sa démission, il n’a excellé que dans l’art d’économiser, sur tout et rien mais comme mu par une obsession de monomaniaque grave. Les finances d’un État ne se gèrent pas comme un ménage de retraités appenzellois, la politique c’est compliqué, la communication exige des talents.

Il n’avait aucune des qualités requises. Son homologue Leuenberger, vieux briscard au point de dormir même dans un tunnel en construction,  vient de participer au bazar ambiant en cédant à la pression des politiques. Bref, l’image politique du gouvernement n’a jamais été aussi mauvaise actuellement, à juste titre,  que durant le dernier demi-siècle.

Les volubiles et versatiles oracles-commentateurs sont sortis de leur torpeur estivale pour jouer au PMU et tenter de placer les chevaux-gagnants dans le désordre au moins.

Entre KKS l’insupportable caquetant double de Doris, en plus à droite encore, on nous prédit un entrepreneur au nom composé plus blochérien que le vrai, ou alors deux femmes socialistes qui se boufferaient déjà le foie et la rate pour accéder au sommet.

Il y aura d’autres papabili sans doute. Mais au final pour faire quoi ?

Aucune et aucun d’entre eux n’a de programme, et pour cause puisque en Suisse le gouvernement n’a pas de programme mais des manies avec lesquelles il faut vivre. Le Conseil fédéral administre plutôt mal que bien et au jour le jour des problèmes qui le dépassent. Ses membres passent leur temps à donner le change, mais ne maîtrisent pas les sujets et pataugent dans une communication sans queue ni tête. Et dans un système institutionnel qui a fait les preuves multiples de son inadéquation au monde actuel, à ses difficultés et à son développement.

Couchepin ne tenait pas une souris d’ordinateur. Calmy-Rey ne sait pas compter. Maurer ne sait rien faire. Doris confond le cassis de Dijon avec la liberté de pensée. Et Burkhalter n’existe tout simplement pas.

Se porter candidat dans de telles conditions revient à démontrer que seule l’ambition en est le moteur. Dramatique Helvétie qui grâce à son gouvernement est en train de se dissoudre pour ne bientôt plus exister comme État indépendant mais comme un supermarché sans cœur, sans foi, sans loi, d’autant que les armées privées qui massacrent les afghans contre des montagnes de dollars – entre autres – (elles ne le feront jamais selon EWS, l’extralucide Piaf) s’installent en Suisse pour tirer avantage de l’égoïsme ambiant.


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