Barbara pleure devant Paulette, 1924, le tableau de Soutine qui lui rappelle tant son passé, celui de la différence et de la cruauté. Elle semble pourtant aujourd’hui mener une vie normale. Elle travaille et vit avec un homme, François, que ses collègues lui envient, mais à qui elle n’ose pas parler de sa vie d’avant, par peur de le perdre.
Un roman bouleversant qui dit simplement combien il est difficile d’être une autre ou pas tout à fait soi. L'écorchée vive rappelle d’une certaine façon l’adolescence, la métamorphose du corps et la haine de notre hideuse chrysalide. S’identifier à Barbara est donc forcément très simple et coule de source.
Surtout ne vous y trompez pas, ce n’est pas un roman sombre qui vous tire la larme de l’œil. Tout est dit par petites touches, sans en avoir l’air. Claire Legendre a trouvé le ton juste, Barbara n’apparaît pas comme une victime, il n’y a aucun apitoiement et j’ai été tout particulièrement touchée la façon dont le thème de l’amour maternel est abordé dans ce roman.
Une très belle découverte qui me donne envie de continuer l’aventure avec Claire Legendre dont la plume m’a véritablement séduite.
Un grand merci à Canel, auteure du ‘billet de la tentation’ et généreuse prêteuse mais aussi à Clara pour son avis enthousiaste et l’envoi de ce livre qui ne peut pas laisser indifférent.
La note de L'Ogresse: