(Source : AFP)
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a mis fin mardi à la pandémie de grippe H1N1, la première du 21ème siècle qui avait affolé la planète il y a plus d’un an avant de s’avérer « modérée » et nettement moins dévastatrice qu’une simple grippe saisonnière.
« Le monde n’est plus en phase d’alerte 6″ et entre désormais « dans la période post-pandémique », a annoncé la directrice de l’OMS, Margaret Chan, lors d’une téléconférence.
L’alerte a été levée car le nouveau virus H1N1, qui a fait quelque 18.500 décès dans le monde depuis sa découverte en avril 2009, a « pratiquement cessé de sévir », a-t-elle expliqué.
Mme Chan a pris cette décision après avoir consulté mardi matin son comité d’urgence chargé notamment d’évaluer la situation dans l’hémisphère sud où sévit actuellement l’hiver austral.
Le comité de 15 experts, consulté pour la troisième fois depuis février, a reconnu quelques flambées persistantes mais a jugé que l’urgence sanitaire, déclarée peu après la découverte du virus d’origine porcine, aviaire et humaine tenu pour responsable de centaines de morts au Mexique en avril 2009, n’était même « plus d’actualité ».
L’OMS fait retomber le soufflet un peu plus d’un an après avoir lancé l’alerte générale le 11 juin en déclarant pandémie, un virus décrit comme « sournois », « préoccupant » et capable de « voyager à une vitesse incroyable ».
L’inquiétude de l’OMS était palpable face à une maladie qui n’a épargné en quelques mois que peu de pays de la planète. Surtout, le virus frappait particulièrement une tranche inédite de la population, des personnes jeunes en bonne santé dont certains ont été foudroyées par une forme grave de pneumonie.
Paniquée à l’idée que le virus puisse muter en une forme plus létale, l’organisation avait donné le feu vert en juin à la production massive d’antiviraux et lancé une course contre la montre pour la fabrication d’un nouveau vaccin.
Suivant ses recommandations, de nombreux pays parmi les 193 membres de l’OMS avaient lancé la mobilisation générale: écoles fermées, manifestations annulées, matches de foot reportés… Les masques se vendaient comme des petits pains et les serrements de main s’étaient taris, tandis qu’accolades et autres embrassades étaient bannies. Les gouvernements, eux, multipliaient les commandes sans précédent de médicaments.
Mais rapidement, le virus s’est avéré beaucoup moins dangereux que craint.
Après un début d’hiver sous tension dans l’hémisphère nord, la maladie a commencé à refluer lentement en janvier. Au même moment, le flot de critiques contre l’OMS a afflué, les gouvernements se retrouvant avec des millions de vaccins, boudés par les populations.
Des députés du Conseil de l’Europe ont accusé directement l’OMS d’avoir subi l’influence des laboratoires pour déclarer une pandémie qui a fait bondir leurs résultats (…)
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Pour rappel, souvenez-vous ce qu’avait prédit un épidémiologiste à l’époque : ICI
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