De la relativité dans la vitesse des réformes

Publié le 19 décembre 2007 par Nico2312
Lors du Conseil des ministres, Nicolas Sarkozy "a dit qu'il était content des sept mois qui s'étaient passés : sept mois de travail au cours desquels, progressivement, on a démontré que la France bougeait, que ça commençait à se voir", selon Laurent Wauquiez, le porte-parole du gouvernement, qui ajoute qu’il leur a souhaité "une année 2008 aussi active que l'année 2007,c'est-à-dire, en termes clairs, aussi épuisante".
"On s'est mis d'accord sur un calendrier social extrêmement chargé" assurait, content de lui, comme toujours, le président de la République à la sortie de sa rencontre avec les partenaires sociaux.
Toujours à la sortie de cette même rencontre, le chef de l’Etat promettait de "simplifier notre réglementation sur le temps de travail" au plus vite parce que, selon lui, "nous sommes arrivés au bout d'un système" (quand on voit l’usine à gaz, dont même le Medef ne veut pas, qu’est en train d’adopter l’Assemblée, on est en droit de penser que c’est mal parti…).
Dans le même temps, François Fillon est tout ce qu’il a de plus vague concernant le calendrier de la réforme institutionnelle promise par Nicolas Sarkozy : alors qu’il y a encore peu, il promettait un débat en première lecture avant le 9 février, date à laquelle le Parlement suspend ses travaux en raison de la campagne pour les élections municipales, le Premier ministre évoque désormais au mieux "un dépôt du projet de loi constitutionnelle à l'Assemblée nationale et le début du travail en commission avant les municipales de mars" au motif que "nous ne sommes pas à quelques semaines près. L'objectif est d'arriver à un consensus assez large. Pour cela, il ne faut pas avoir des échéances trop figées".
Il est étonnant de remarquer à quel point, il semble nécessaire aux yeux de l’actuelle majorité d’aller vite, très vite, trop vite, sans prendre le temps indispensable de la concertation quand il s’agit de revenir sur la durée légale du travail et sur les relations sociales en général, alors que dès que d’éventuelles réformes concernent directement ses représentants (le non cumul des mandats éventuellement…), il devient d’un coup urgent d’attendre et de consulter pour rechercher un consensus...