Que t’avais-je dit triste Abruti ?
Tu l’avais promis. Et tu m’as menti.
Même si ce n’est pas dans ta nature. Même.
Finis les je t’aime. Tous les je t’aime.
Les petits je t’aime attendris
Qui se glissent dans le lit.
Les grands je t’aime éloquents
Aux terrasses des restaurants.
Les je t’aime envoyés par sms.
Les je t’aime qui disparaissent.
Les je t’aime du soir désespoir.
Les je t’aime effrayés par le noir.
Les je t’aime plein de sable.
Les je t’aime toujours impeccables
Les je t’aime à la tournez manège.
Les je t’aime Marilou sous la neige.
Les je t’aime enivrés, que dis-je, ivres.
Les je t’aime qui te délivrent.
Les je t’aime que tu n’aimes plus.
Les je t’aime qu’on n’entend plus
Les je t’aime trop pour être honnêtes.
Les je t’aime giclant de ta quéquette.
Et surtout, je t’en supplie,
Comme tu me l’avais promis,
Cesse les premiers je t’aime.
Bannis, honnis ceux-là même
Qui font que tu gis aujourd’hui
Dans des dégueulis attendris.