Dernière modification le 10-08-2010
Estelle Vereeck, Docteur en chirurgie-dentaire, auteur d'ouvrages sur les dents parus aux éditions Luigi Castelli
Les traitements d'orthodontie classiques par bagues occasionnent des douleurs vives, ceci d'autant plus que l'orthodontiste ne contrôle pas
l'intensité des forces appliquées (lire à ce sujet Orthodontie, halte au massacre). Les patients qui subissent pareil traitement sont donc souvent obligés de prendre des antidouleurs, en
particulier après l'activation du dispositif orthodontique.
En orthodontie, bien choisir son anti-douleur ou analgésique peut s'avérer déterminant dans les résultats du traitement. En effet les
molécules aux propriétés analgésiques ont également la capacité d'inhiber la sécretion de prostaglandines (médiateurs chimiques) avec des conséquences sur le déplacement des dents.
Une étude* a montré que les analgésiques de la classe des anti-inflamamtoires non stéroïdiens (aspirine et ibuprofène) inhibent la
sécrétion des prostaglandines et freinent de ce fait les déplacements orthodontiques. En revanche, l'acétaminophène ou paracétamol n'affecte pas les mouvements dentaires tels qu'expérimentés chez
le rat.
C'est donc cette dernière molécule qui devrait être privilégiée pour soulager les douleurs occasionnées par les traitements
orthodontiques.
Attention : la douleur est un signal qui n'est pas pris en compte par les orthodontistes. C'est regrettable car il
alerte sur le fait que le seuil de tolérance physiologique a été dépassé. Diverses complications irréversibles peuvent en découler sur les structures dentaires, osseuses et articulaires. Lire à
ce sujet : Orthodontie, halte au massacre
* Arias OR, Marquez-Orozco MC. Aspirin, acetaminophen, and ibuprofen: their effects on orthodontic tooth movement; Am J Orthod
Dentofacial Orthop. 2006 Sep;130(3):364-70.
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