Pourtant, le sujet est revenu dernièrement sur le devant de la scène, à travers les résultats de recherches scientifiques très sérieuses qui ont permis d’établir un lien entre des prédispositions à la créativité supérieures à la moyenne et les signes cliniques de certaines affections mentales…
C’est ce qu’expliquait il y a quelques mois le blog En Quête de science dans cet article : d’une manière assez semblable à celle de patients souffrant de troubles d’ordre psychotique, les personnes jugées plus créatives que la moyenne – selon un type de test bien précis (1) – seraient moins réceptrices à la dopamine dans la région de l’hypothalamus.
Mais malgré ce point commun, aucune de ces personnes considérées comme « créatives » ne présentent de signe d’une psychopathologie quelconque. Et puis surtout, « créatif » ne signifie pas forcément « artiste » : beaucoup de gens se sont affirmés créatifs en proposant des solutions nouvelles à des problèmes connus depuis longtemps, et dans tous les domaines – finance, éducation, technique, communication,… et science.
Bref, heureusement qu’il y a des gens capables de sortir du moule pour proposer des idées neuves, même si on n’en voit pas forcément l’utilité sur le moment : à leur manière, eux aussi font avancer le monde après tout, alors rien que pour ça ils ont bien le droit d’être originaux ; voire, pourquoi pas, et tout simplement… un peu excentriques.
(1) et forcément sujet à caution, comme à chaque fois que la science tente de placer des chiffres là où ils n’ont aucune raison de s’y trouver : en effet, la créativité – aux dernières nouvelles – ne se mesure pas, elle se constate.