La période prénatale est l'un des sujets fascinants de l'heure et de plus en plus de chercheurs de tous les horizons se penchent sur l’enfant prénatal. On étudie ses capacités physiques ainsi que son premier milieu de vie, mais maintenant certains parents découvrent qu’eux-mêmes peuvent donner littéralement la parole à leur enfant in utero grâce à la PAB. Ils rencontrent alors une vraie personne… qui ressent et qui pense. Qui a, en somme, une vie psychique intense.
La parole du bébé avant sa naissance…
Parler à son bébé in utero est l’un des grands plaisirs de la grossesse, tant pour le père que pour la mère-en-devenir. En ce moment, certains parents-en-devenir prennent conscience que parler à leur bébé in utero ne leur suffit plus, ils veulent maintenant communiquer d’une façon encore plus profonde, plus précise. Ils veulent échanger, c’est-à-dire l’écouter. Oui, il est maintenant possible de littéralement donner la parole au bébé pendant les neuf mois de sa vie intra-utérine.
Lorsque l’on se met à bien écouter, lui, cet enfant en train de se préparer à se mettre au monde, on constate qu’il peut s’exprimer, puis ensuite qu’il en a long à dire et enfin que ce qu’il dit a beaucoup de sens. Bien sûr, le bébé ne maîtrise pas les mots. Un si jeune bébé ne parle pas, mais il s’exprime quand même, et de plusieurs façons. Donner la parole à cet être installé aux premières loges de sa nouvelle vie, au moment même où se joue le premier acte de son existence, nous aide à mieux comprendre cette nouvelle personne et construire la relation avec lui. Alors, les parents peuvent véritablement l'accueillir, l'accompagner, l'aimer, le comprendre d’une façon plus consciente, le connaître et même, dans certains cas l'aider; tout cela avant même de le voir et de le tenir dans nos bras! Ils commencent, ni plus ni moins, à être ses parents de façon très concrète des mois avant sa naissance.
Des causes prénatales…
Le temps d'une gestation est somme toute assez court et, pour cette raison, le temps est compté. La période est cruciale parce qu’en ce moment, un nouvel être est en train de poser les bases physiques et psychiques sur lesquelles s'appuieront les murs de sa personnalité naissante. Ceux qui se penchent sur les maux des adultes font souvent le rapprochement direct entre ces symptômes et une cause prénatale. Dans ma pratique, je constate cela très souvent. Bien des thérapeutes affirment que ces neufs mois de pré-histoire ont un effet majeur sur toute la suite de la vie.
Penser et parler à son bébé sont des gestes qui portent fruit, mais il est maintenant possible de rejoindre le bébé in utero d’une façon encore plus intime en lui donnant littéralement la parole. En effet, grâce à la PAB (qu signifie tout simplement la «Parole Au Bébé») -cette approche que j’ai mis au point en m’inspirant du test musculaire propre à la Kinésiologie Appliquée- les parents-en-devenir peuvent même lui poser des questions telles que: « Es-tu bien, es-tu confortable, es-tu heureux dans mon ventre? », « Que puis-je faire pour faciliter ta gestation, ta naissance et ton début de vie sur Terre? », « Que viens-tu faire ici, dans ta vie, dans notre vie? », « Qu’est-ce qui est important pour toi maintenant? », et mille autres questions qui leur tiennent à cœur…
L’aider…
Dans certains cas, donner la parole au bébé in utero nous permet aussi de l’aider. Il a appelé à l’aide, à sa manière de bébé pas encore né, avec les moyens dont il dispose. Alors, la mère-en-devenir a souffert de contractions trop précoces, de saignements, de perte de liquide amniotique, de décollement partiel du placenta, d’insomnie, d’angoisse, de dépression, de cauchemards ou d’autres maux physiques (diabète gestationnel, haute pression ou constipation, par exemple). Effectivement, dans le ventre de sa mère, le bébé parle et s’exprime bien souvent par l’entremise du corps maternel.
De son côté, cet enfant in utero parle aussi en ne voulant pas se présenter de la bonne façon (pieds, postérieur), en ne se retournant pas, en ne se développant normalement ou en tardant à déclencher les premières contractions de sa naissance au bon moment. Tous ces symptômes peuvent être la manifestation de son expression, comme nous l’avons constaté avec Claudine, petit bébé prénatal de six mois, que je vous présente en quelques mots.
L’histoire de Claudine in utero…
Lors de son premier rendez-vous avec moi, en PAB, au creux de l’utérus de sa mère, Claudine est si petite que le gynécologue soupçonne un arrêt du développement fœtal. C’est d’ailleurs la raison de sa venue ici. Le ventre de la maman parait à peine bombé. Émue, sa mère m’explique qu’elle croit que Claudine est désintéressée par le fait de rester en vie, pas « accrochée » solidement. Grâce au test kinésiologique (propre à la Kinésiologie Appliquée), qui nous permet de donner la parole à l’Intelligence innée du bébé in utero, nous avons pu nommer clairement les racines précises du problème. En effet, Claudine nous a dit qu’assez tôt, tout de suite après sa conception, elle a conclu qu’elle n’est pas attendue et qu’elle n’est pas la bienvenue. Plus précisément, elle nous dit croire qu’il y a eu erreur sur la personne et que ses parents attendent quelqu’un d’autre. Elle ajoute qu’à tout moment, elle s’attend à être rejetée lorsque l’enfant qu’elle croit que ses parents attendent réellement se présentera finalement dans leur vie.
« Attendre » un bébé…
L’Ultra-conscience du bébé nous dit également que, depuis le début de sa
gestation, Claudine est très angoissée à l’idée de se présenter à ses parents le jour de sa naissance et craint leur réaction de déception lorsqu’ils la verront. Pour se protéger de leur réaction, elle tente alors de passer inaperçu d’où l’arrêt de sn développement. L’émotion qui domine son cœur est la peur, et lorsque l’on peut contempler tout ce qui habite Claudine avec l’altitude que permet la PAB, on comprend que cette peur est l’aboutissement de pensées qui ne reposent pas sur la réalité. Elles sont issues de cristallisations issues de son passé qui faussent totalement son présent. On lui a d’ailleurs dit pour lui permettre de réajuster sa perception.
Ce dialogue avec la Sagesse de l’être est si précis que l’on peut faire la différence entre la réalité -par exemple un ressenti du bébé- et une croyance fausse de celui-ci, une mauvaise interprétation, comme c’est le cas ici avec Claudine. Dans la réalité, ses parents ont attendu cette conception pendant plus de quinze ans. Ils ont simplement été désarçonnés par la confirmation de la conception qu’ils n’espéraient plus du tout, et ont été mal informés sur les possibilités -et l’importance cruciale- d’établir un lien prénatal fort et précoce avec leur enfant. Autrement dit, depuis le début de la grossesse, jusqu’à maintenant, ils « attendent » un bébé et se réjouissent de l’aimer… mais après sa naissance. Alors, pour Claudine, nous avons réajusté la situation en la lui expliquant de sorte qu’elle puisse corriger sa perception.
Les parents ont alors pris conscience de l’importance d’établir un lien fort et précoce avec leur enfant. Nous avons ensemble discuter des divers moyens à leur disposition pour le faire concrètement. Je leur ai enseigné les bases d’une technique de dialogue prénatal pour leur permettre d’échanger avec leur bébé et construire ainsi avec elle une belle relation avant même de la voir et de la tenir dans leurs bras. « Peut-être y aura-t-il un jour des parents suffisamment conscients et aimants pour avoir envie d'établir un code avec cette présence qui est déjà leur enfant. » ont dit Anne Givaudan et Daniel Meurois dans leur livre Les Neufs Marches. C’est précisément grâce à un tel code établi entre les parents et leur enfant que l’on procède. C’est si facile. Pourquoi attendre neuf mois avant de le rencontrer lorsqu'il est si facile de le faire dès maintenant?
Construire la relation dès maintenant…
En deux premières rencontres rapprochées, nous avons aussi débroussaillé quelques pans des passés de Claudine et de ses parents nuisant à l’établisement de leur attachement mutuel, rajusté les interprétations erronées et écouté les suggestions de la Sagesse du bébé visant à reconstruire la relation, de sorte que Claudine se sente désirée, attendue, accueillie et aimée… dès maintenant.
À la fin de la consultation, il s’est passé une curieuse chose: on a pu constater de façon très évidente le ventre de la mère-en-devenir prendre enfin sa belle ampleur. L'élastique de son pantalon en était même soudainement très inconfortable comme si Claudine osait enfin prendre toute sa place. Lors d’un dernier rendez-vous, deux mois plus tard, quelques jours avant l’accouchement, Claudine avait retrouvé son poids « normal » et nous disait se sentir très enthousiaste à l’idée de passer de son nid utérin aux bras de ses parents à qui elle s’était déjà attachée solidement.
Durant la grossesse…
Les parents-en-devenir peuvent utiliser la PAB durant la grossesse pour apprendre à mieux rencontrer et connaître leur enfant prénatal. Dans mon bureau, les mères-en-devenir viennent également pour les maux courants de la grossesse: nausées, vomissements, constipation, hémorroïdes, diabète, anémie, basse ou haute pression (et pré-éclampsie), fatigue, angoisse, col dit "incompétent", placenta praevia ou décollement partiel du placenta, saignements, insomnie, maux de dos, peu de gain de poids ou surpoids, mauvaise présentation du fœtus, croissance fœtale ralentie ou insuffisante, contractions, retard par rapport à la date prévue d'accouchement, etc.
En préconception…
En préconception, les couples viennent pour comprendre une ou des fausses-couches, pacifier un deuil périnatal passé, faciliter l'adoption, nettoyer les lignées maternelle et paternelle, donner du sens à une infertilité inexpliquée ou au départ d'un enfant in utero, etc.
Véritablement ensemble…
Certains bébés, durant les mois qui suivent leur naissance, démontrent certains symptômes dont plusieurs parlent de ce qu’ils ont vécu durant leur vie prénatale. En donnant la parole au bébé pendant qu’il est encore dans le ventre de sa mère, on peut faciliter les premiers mois de sa nouvelle vie: on travaille en prévention, on facilite du coup le travail des parents et on favorise l’établissement de tous les liens d’un amour sain.
D’après les nombreu témoignages que je reçois des bébés, avant et après leur naissance, je comrends que pour certains bébés, s’apprêter à naître, c’est se sentir exilés vers un pays inconnu, et leur arrivée peut être perturbée par des états d'âme, d’esprit et de cœur en souffrance. Démontrer concrètement à cette nouvelle personne, par une écoute attentive, à la fois phsique et énergétique, que dès maintenant et pour toute sa vie, ses parents sont présents à elle est une façon très efficace de la rassurer avant de voir le jour. Cet accueil facilite la naissance -et l’accouchement par le fait même!- en lui permettant de collaborer entièrement et de se présenter aux portes de sa vie avec joie et enthousiasme.
Brigitte Denis
Consultante en périnatalité, conférencière, animatrice et auteure