L'espace by Night

Mix, la technologieLa technologie a toujours fait partie des centres d'intérêt majeurs en matière de deejaying et de mix. Par le biais d'évolutions majeures, au fil des années, le mix s'est diversifié et a d'une certaine matière muté vers quelque chose qui touche plus de la performance que du mix au sens premier du terme. Car au tout début, le mix signifiait le simple mélange de deux morceaux, au tempo. Longtemps exécuté sur des platines vinyles aujourd'hui reléguées au rang d'objets de collection, cet exercice a subi de nombreux coups de fouets, voyant sa définition au gré des révolutions technologiques qu'ont été l'arrivée des platines CD, avec son armada de possibilités alors inconcevables sur vinyles.
Les boucles, les points cue et les effets ont dressé les bases d'une avancée technologique certaine, qui elle même précédait sans le savoir un phénomène bien plus prolifique, le digital. Timidement accueillies et souvent remises en cause, les premières solutions de mix sur ordinateur ont mis de longues années à faire leur preuve. Souvent critiquées, elles étaient d'ailleurs souvent pointées du nez par les DJ's, qui avaient déjà eu du mal à adopter la transition vers le mix sur CD. Et pourtant, aujourd'hui, en 2010, tout a bien changé. On en vient même à se poser la question.Le mix rime-t-il aujourd'hui avec technologie ? La musicalité, le sens du groove, le mix au tempo ne suffisent-ils pas à faire d'un DJ quelqu'un de doué en son genre ? Il semble bien que ce temps soit révolu.
Les DJ's star demandent-ils trop d'argent !Ce n'est plus un secret... Certains DJ's demandent aujourd'hui des sommes d'argent très conséquentes pour réaliser leurs prestations. En l'espace de 20 ans, le rapport à l'argent a radicalement changé pour les "DJ's stars". Aujourd'hui, les caprices vont bon train et les enchères ont souvent tendance à monter de manière parfois impressionnante, ce qui pose d'ailleurs le problème à beaucoup de clubs, qui ne peuvent plus se payer les services des DJ's les plus connus... L'explication de l'offre et de la demande est évidemment un facteur d'explication mais tout cela est-il décent ? Justifié ?
Que pensez-vous du business et du système dans lequel évolue aujourd'hui les DJ's stars ?
Les DJ's et leur image... Il y a encore quelques années, l'image n'avait pas beaucoup d'importance pour les DJ's. Aujourd'hui, chaque DJ soigne ses visuels, programme des séances photo, réfléchis à ses propres logos, met en ligne des sites internet de plus en plus évolués... Comme si l'image était aujourd'hui un élément plus important que la musique. L'image a même permis à certains DJ's de devenir de véritables icones populaires et pour certains des relais publicitaires de premier choix.
Selon vous, l'image doit-elle bel et bien avoir une place aussi importante pour les DJ's ? 
Comment les clubs et les clubbers français peuvent-ils porter si peu d'intérêt à la musique ?
 les clubbers ont de plus en plus de mal à s'amuser en clubs et la musique ne semble plus du tout les intéresser. Ce manque d'intérêt pour la musique jouée sous-entend de grosses difficultés pour les DJ's résidents, mais encore plus pour les DJ's guests, qui se retrouvent parfois dans des situations d'incompréhension totale avec le public qui se trouve face à eux. Comment expliquer que les clubbers ne fassent pas plus confiance aux DJ's, pourquoi un tel blocage face aux nouveautés ?
L'organisation interne des boîtes de nuit françaises a aussi été remise en question. ...
Le problème vient du fait qu'aujourd'hui peu de patrons travaillent réellement avec des Directeurs Artistiques, alors qu'à l'étranger la présence d'un DA est juste essentielle pour attirer de bons DJ's et fédérer des clubbers autours de soirées novatrices d'un point de vue musical. Malheureusement, dans le courant des années 90 beaucoup de non-profesionnels de la nuit ont décidé de racheter des clubs avec en tête la seule idée de se faire de l'argent facilement en prenant des petits jeunes pour quelques sous mais sans expériences. C'est avec ce duo "patron inexpérimenté + DJ quasi amateur" que beaucoup de clubs ont longtemps fonctionné. Résultat, ils ont habitué le public à de la musique facile, sans prétention...