Un éventuel remboursement de l'UMP permettrait d'obtenir le retrait de la constitution de partie civile de la Ville de Paris, le maire socialiste actuel, Bertrand Delanoë, ayant proposé cet
arrangement publiquement en novembre 2009. Le procès Chirac aurait cependant lieu, mais le tribunal statuerait alors sans plaignant ni accusation, car le parquet a requis un non-lieu à la fin de
l'instruction et ne demandera donc pas, en principe, de condamnation de Jacques Chirac.
Une facture de 5 millions d'euros
Sur décision d'une juge d'instruction, l'ancien président de la République doit être jugé, soit en novembre, soit en février prochain au tribunal correctionnel de Paris pour "détournement de
fonds publics" avec neuf autres prévenus pour 21 emplois présumés fictifs de chargés de mission à son cabinet de maire de la capitale entre 1992 et 1995. La date finale du procès sera arrêtée en
octobre. Elle dépend de l'éventuelle jonction d'une autre affaire similaire où Jacques Chirac est mis en examen à Nanterre.
La facture des emplois fictifs présumés retenus dans le renvoi de Jacques Chirac - d'autres étant présumés mais prescrits - est chiffrée à 3,5 millions d'euros dans l'ordonnance de renvoi. La
facture globale serait de cinq millions d'euros, selon la municipalité. L'ancien président nie que les emplois aient été fictifs et entend plaider la relaxe à son procès. Les employés en question
ne travaillaient pas pour le RPR, prédécesseur de l'UMP, mais auraient bénéficié de rémunérations de pure complaisance. Il n'avait donc jusqu'ici jamais été question d'un remboursement ni par
l'UMP, ni par aucun des bénéficiaires des emplois en question, à l'exception notable du syndicat FO, qui a reversé à la Ville les salaires du chauffeur de son dirigeant Marc Blondel qu'elle avait
pris en charge.
Source : Le Point
Ceci montre les petits arrangements entre "amis" de la droite. Pour sa campagne en 2007 Nicolas Sarkozy a bien dû acheter le silence de son prédécesseur. Un accord qui a permis à Sarkozy
de garder l'électorat traditionnel de la droite (les chiraquiens) et à Chirac de ne pas ou peu être poursuivi par la justice.