Mes vacances ont commencé sur les chapeaux de roues avec le platine de Need for Speed Undercover.
J’avais mis ce jeu au placard depuis plusieurs mois alors qui ne me restait que deux ou trois trophées à obtenir mais j’avais une dent contre lui.
En effet, certains trophées multi-joueurs sont très longs (et énervants) à obtenir.
Une méthode de filou consiste à laisser tourner la console plusieurs heures afin de faire défiler les parties pour que ces interminables trophées online s’obtiennent sans aucune intervention de votre part.
« Bien mal acquis ne profite jamais ! ». J’avais donc allumé ma PS3 un matin avant de partir au travail. Le soir en rentrant, les trophées étaient présents mais le jeu figé et le lecteur Blu-Ray de la console H.S.
À vrai dire, je ne voulais pas écrire une seule ligne sur ce platine mais j’ai besoin de me défouler, de cracher mon venin sur ce jeu médiocre.
Ding !
Ding !
Commençons ce réquisitoire par le plus gros défaut de Need For Speed Undercover qui est sans nul doute son moteur graphique.
Malgré un environnement très dépouillé (Tri-City, une ville fantôme ?), les graphismes du jeu n’ont rien d’exceptionnels. Le plus insupportable est qu’il est fréquent de rester figer en pleine course, le temps que le décor s’affiche. C’est bien sur à quelques encablures de la ligne d’arrivée que votre voiture s’arrête comme par magie, vos adversaires vous doublent et vous perdez l’épreuve.
La conduite est aussi très hasardeuse ce qui est problématique pour un jeu de voitures.
Votre véhicule ne dérape pas ou peu et sa trajectoire semble être toute tracée comme si une force inconnue vous entraînait irrémédiablement dans les obstacles. Je dirais qu’il est aussi difficile de diriger un véhicule dans ce jeu que de manœuvrer un camion benne dans un rayon de supermarché voire un supertanker dans un ruisseau. Ces imprécisions de pilotage gâchent tout et finalement la frustration est la seule sensation qui se dégage du titre.
Cerise sur le gâteau, c’est l’intelligence artificielle qui vient tout gâcher et, comme le précise l’écran de chargement, « Vous êtes seul ! ». C’est une certitude !
Pendant les courses, vos adversaires n’auront d’yeux que pour vous et seront sans pitié. Au moindre frôlement vous partirez dans le décor. Mais ne comptez surtout pas leur rendre la pareille car ils ne subissent aucun dégâts et rien ne peut les faire dévier de leurs trajectoires.
Vous l’aurez compris, Need For Speed Undercover est un (très) mauvais jeu, certainement l’un des plus désastreux épisodes de la série (avec NFS Pro Street). Le platine n’est pas inaccessible mais pour en venir à bout vous devrez faire preuve de patience, de self-control voire de masochisme.