Le dimanche 25 juillet, s’est achevé sur les Champs-Elysées, la 97ème édition du Tour de France. La Grande Boucle est remportée pour la Troisième fois par l’espagnol Alberto Contador, archi favori avant le départ. il l’avait déjà gagné en 2007 et 2009. Il rejoint ainsi Philippe Thys, Louison Bobet et Greg Lemond au palmarés des triples vainqueurs du Tour.
Cette année, la compétitions’est résumée à un duelentre Andy Schleck le Luxembourgeois appartenant à l’équipe Saxo Bank, et le vainqueur de l’équipe Astana. Ce dernier l’a emporté avec 39 petites secondes mais à 02’01 du troisième le russe Denis Menchov (Rabobank). Cet écart montre bien la supériorité des Deux premiers. Le jeune luxembourgeois pourra se consoler en ramenant le maillot blanc de meilleur jeune de moins de 25 ans pour la troisième année consécutive. On pourra aussi dire que Contador s’est emparé du maillot jaune d’une façon « peu catholique » (pour ainsi dire) en attaquant son rival au moment où celui-ci venait de derailler à 22 kilomètre de l’arrivée à Bagnère de Luchon dans la montée du Port de Balès, même si rien ne l’interdit en somme. Les Français, quant à eux, se sont illustrés durant ces trois semaines. Ils ont remportés six victoires d’étapes (du jamais vu depuis 1997) dont deux pour Sylvain Chavanel (QuickSteep ) qui a porté en prime le maillot de leader pendant deux journées, le lendemain de sa victoire sur les pavésà Arenberg-Porte-du-Hainaut (3ème étape)et le lendemain de sa victoire à la station des Rousses dans le Jura (7ème étape).
Le champion de France sur route Thomas Voeckler a remporté une étape en solitaire à l’arrivée de la 15ème étape qui arrivait à Bagnères-de-Luchon. Le coureur de la formation Bbox télécom fut suivi le lendemain par son compère de la même équipe Pierrick Fédrigo lors de la 16 ème étape vers Pau. Auparavant, le coureur de la Française des Jeux Sandy Casar avait lui aussi remporté une étape au sprint. C’était la 9ème étape entreMorzine-Avoriaz et Saint-Jean-de-Maurienne. Enfin, il ne faut pas oublier Lyold Mondory de Cofidis qui a gagné à Aix-3-Domaines lors de la 14ème étape. De plus, le maillot à pois qui récompense le meilleur grimpeur est revenu au français Charteau (Bbox).
Le maillot vert est quant à lui revenu à Alessandro Pettacchi de la Lampre. Ce dernier est, en Italie, sous le coup d’une affaire de suspicion de dopage qui remonte à plusieurs années.
Le dopage, parlons-en justement. Cette année comme en 2009, il n’y a eu aucun cas positif révélé. Serais-ce la fin de la triche dans le peloton depuis deux ans ? Malheureusement non ! Et pour cause, depuis deux ans, l’agence française de lutte contre le dopage (AFLD) qui s’occupait de cette question a été écartée et c’est une agence de l’UCI qui s’en charge. Il faut dire que de 2006 à 2008, l’agence française a demasqué bon nombre de coureurs même pendant le tour ce qui causait des torts à la course la plus célèbre du monde. On se souvient de Ramsmusen le Danois de Rabobank en 2007 obligé de quitter le tour ,alors qu’il portait le maillot jaune, parce qu’il ne s’était pas rendu à des contrôles anti-dopage de l’UCI que cela n’avait pas l’air de déranger. L’on pourrait encore citer le vainqueur de 2006, Floyld Landis, positif à l’EPO et déchu depuis de son titre et qui tire aujourd’hui à vue sur son ancien compatriote et partenaire de l’US Postal Lance Armstrong accusant ce dernier de lui avoir tout enseigner sur la manière de se doper sans se faire prendre. Le septuple vainqueur de la Grande Boucle à une inhabituelle 23ème place à environ une demie-heure de Contador alors que l’année dernière, il avait pris la troisième place pour son grand retour. Il est redevenu le Armstrong d’avant son cancer, celui qui avait fini à 17’57 du vainqueur de l’étape qui reliait Le Grand-Bornand à La Plagne (160 km) en 1995. En 1996, il abandonne au début de la première montée pour des problèmes intestinaux. Ce n’est qu’en 1999 qu’il commence à rivaliser avec les meilleurs grimpeurs et qu’il rem
Cette année, il n’a pas brillé mais d’autres tricheurs l’ont remplacé. En effet, les prélèvements ne sont pas toujours nécessaires pour détecter les tricheurs. Soit parce que les coureurs savent comment tricher sans être vus ou bien que les produits utilisés sont encore indétectables. Certains ont donc inventé des formules qui leurs permettent de dénicher les dopés. Ils utilisent les kilowatts par exemple pour calculer la dépense d’énergie fournie par un coureur en se basant sur leur poids et leur puissance de pédalage. Pour un « coureur étalon » de 70 kg des performances supérieures à 410 watts signifient un dopage « lourd » avéré. Ils sont cinq, en 2010, à dépasser cette limite : Andy Schleck (2ème), Menchov (3ème), Sanchez (4ème), Gesink. Le cas Contador est éloquent et les chiffres parlent d’eux mêmes. Ilaffiche une moyenne de 417 watts cette année dans les cols d’Avoriaz, de la Madeleine et même du Tourmalet où il a battu le record de la montée du feu Pantani de 2’40.en 2007, il avait une moyenne de 420 watts sachant qu’il avait été le seul à suivre Rasmussen ! En 2009, l’espagnol pulvérise tous les records avec une moyenne à 442 watts. Il faut dire qu’il y avait Armstrong dans son équipe et que pour le battre, il devait employer les grands moyens … illégaux.
Ce Tour de France 2010 a été exceptionnel sur de nombreux points de vue. Il a connu du suspense jusqu’à l’avant-dernier jour ; un duel passionnant entre les deux meilleurs coureurs du monde (comme au temps du duel mythique entre Poulidor et Anquetil) ; enfin, les coureurs français se le sont enfin réappropriés et ça montre que le cyclisme français n’est pas mort.
Florian Thomas.