Le mot parfum vient de l’expression per fume, « par la fumée », suite aux usages traditionnels et anciens de fumigations sacrées, médicinales ou rituelles d'encens. Le mot parfum apparaît dans la langue française après 1528. Des tablettes cunéiformes montrent que l’usage et le commerce du parfum étaient connus des Sumériens. Tous les peuples antiques en consommaient et les Égyptiens possédaient d’importantes fabriques. Il était surtout utilisé pour les offrandes aux dieux, embaumement des corps. Un des parfums les plus utilisés a été l’encens, produit d’abord à Oman. À titre d’exemple, l’encens est cité 118 fois dans la Bible, dont 113 dans l’Ancien Testament. Le commerce du parfum fît la prospérité des villes phéniciennes et grecques. Comme Chypre, où de nouveaux parfums ont été mis à la mode, utilisant les fleurs (rose, iris, lys, jasmin), ou encore de Corinthe, qui passe pour la cité ayant commercialisé les flacons de parfum. Les Romains eux remplacèrent la terre cuite par le verre pour la confection des flacons. Le grand bouleversement se produit à la fin du Moyen Âge et à la Renaissance, avec deux innovations : d’une part le perfectionnement de l’alambic, avec un système de refroidissement facilitant la distillation ; de l’autre la découverte de l’alcool éthylique, permettant de donner au parfum un support autre que des huiles ou des graisses. Le premier alcoolat célèbre est l’Eau de la Reine de Hongrie (1370) pour conquérir le prince de Pologne alors qu’elle était déjà très vieille (Toujours vendu par Fragonnard). Le parfum prospère alors en Occident. Il faudra attendre le 18ème siècle pour voir apparaître le vaporisateur. La révolution industrielle a lieu à la fin du 19eme siècle. Aimé Guerlain, fils du parfumeur qui avait ouvert un magasin à Paris en 1828, crée le premier parfum (Jicky) à éléments de synthèse en 1889. La parfumerie moderne est née…