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Comment rester belle, jeune et mince?

Publié le 09 août 2010 par Raymondviger

Hypersexualisation et sexualité

Fontaine de Jouvence

Mélanie Gauthier   Dossiers Sexualité, Hypersexualisation

sexualite-hypersexualisation-etre-belle-jeune-mince Dans notre société aux valeurs morales déficientes, l’industrie du sexe fait vendre à coup sûr. Beauté et jeunesse éternelle sont perçues comme des signes de succès et de performance. Certains nous jugent par notre apparence, notre âge ou même à la façon de nous vêtir.

Libido des hommes

Je suis d’accord que les hommes ne sont pas forcément tous des pervers à la libido surdéveloppée. Certains ont cependant tendance à réduire la femme à une simple icône sexuelle. Que dire de cette expression: «même quand elle dit non cela veut dire oui»? Ce n’est qu’un exemple de la pression qu’une femme peut endurer par rapport à sa sexualité.

Depuis l’âge de 14 ans, je vis avec un problème de dysmorphophobie, c’est-à-dire que depuis mon adolescence, je vis un profond dégoût pour ce qui à trait à mon apparence physique et mon identité sexuelle. J’étais le cas tragique de l’adolescente marginale qui refusait de se conformer au moule. Des chandails ‘’bedaines’’, des fuck friends ou encore fumer du pot avec le voisin de 30 ans apparemment bien intentionné, c’était hors de question!

À l’école primaire, j’étais rejetée. Au secondaire, les choses ont empirés! J’étais la fille laide et pas ‘’déniaisée’’ qui traînait avec les gars nerds, victimes des mêmes préjugés, à la bibliothèque de l’école. Et si Barbie ne m’intéressait guère dans mon enfance, Beverly Hill et le dernier clip de Britney Spears encore moins!

Société et hypersexualisaton

J’ai tout tenté pour m’adapter à ce milieu hypersexualisé et hostile mais en vain! J’ai fait une dépression, une tentative de suicide. J’ai quitté l’école entre deux conflits familiaux pour m’occuper de mon petit frère sourd. J’étais désespérément seule. L’unique fenêtre que j’avais sur le monde: les médias et leurs stéréotypes du gars pétard sur son appareil de musculation ou de la pitoune qui atteint l’orgasme en s’appliquant un shampoing pour les cheveux!

Qui sont-ils pour décider de ceux qui sont in ou out, beau ou pas. C’est la question que je me pose encore aujourd’hui! Ce fut le début de mon calvaire, de mon obsession à l’idée de plaire à d’autres jeunes et me plaire à moi-même.

Hypersexualité et maladie mentale

Adolescence gâchée, les choses ne sont guère arrangées dans la vingtaine. J’étais tout aussi seule, désemparée et sur le bord de l’effondrement psychologique. La phobie sociale engendrée par tous ces traumatismes m’empêchait d’occuper un emploi. Je me terrais chez moi, sans un sou, étant convaincue que j’étais une aberration de la nature comparée aux autres jeunes filles. Entre deux tentatives de suicide, je consultais psychiatres et intervenants qui ne voyaient en mes tourments que les signes précurseurs d’une maladie mentale.

Quand j’en avais marre de ma solitude, j’arpentais le bar du coin sous les regards malveillants des vieux loups en quête de chair fraîche, pour finalement aboutir dans des groupes typiquement féministes dont la misère se lisait dans leurs yeux. Vieille, obsolète, inutile, et laide sont les termes que beaucoup de ces dames utilisaient pour se qualifier. Femmes frustrées, il y en a en ces lieux, mais femmes bafouées tout autant. Ma peur de devenir vieille et ma peur de la sexualité prirent de l’ampleur.

Après ces années de honte et de solitude, la chance m’a souri! J’ai trouvé un lieu où je peux interagir avec d’autres jeunes qui partagent des valeurs similaires aux miennes!

Évidemment, le chemin de ma guérison promet d’être long et mes phobies ne partiront pas du jour au lendemain. Hommes, femmes, jeunes, et moins jeunes, nous méritons tous de vivre en toute égalité. Parce que les diamants que nous sommes ne devraient jamais briller que par une ou deux facettes mais dans l’ensemble de celles-ci!

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