Etat chronique de poésie 963

Publié le 09 août 2010 par Xavierlaine081

963

Un temps de repos qui se heurte au mur des inquiétudes.

L'esprit parfois joue ses tours, nous invite en sournoises agitations.

Il n'est plus que temps pour se pencher sur la page blanche, … à laisser courir les rêves. 

Je n’ai rien aimé de plus que cette aube pâle, 

Ce temps de soupir et d’abandon, 

Juste avant que le jour ne vienne, 

Et nous accable de ses fureurs. 

Si longtemps attendu le moment 

Si vaine attente 

Si pauvres heures 

A regarder le fond du puits 

Dans le scintillement d’ultimes étoiles 

Dans le miroir, on ne fait que contempler 

L’image inversée 

La pensée fugace 

Clouée en rictus de douleur 

Aux lèvres ardentes 

Je me penche alors sur la coupe d’argent 

Y dépose mes lèvres assoiffées de douceur 

Rien ne bouge encore 

Je me penche et ce qui vient a doux parfum 

Trouverai-je en ces temps 

Mon ultime repos ? 

Bien sûr l’espérance 

Et son corollaire de beauté 

Bien sûr tendresse 

Oublié en l’ardeur combative 

Des larmes quotidiennes 

C’est toi qui m’attends 

Tu veilles sur mon exil 

Surveille mes pas aventureux 

Lèvres serrées 

J’ai trop bu au nectar d’une vie conditionnelle 

Me suis enivré de ces marges provisoires 

Où se blottissaient encore mes rêves d’espérance 

Une guerre pire que toute est venue balayer 

Le seuil où déposer nos mots d’amour 

Il nous est resté amères larmes 

De ne pas savoir nous y prendre 

En un monde étranger à nos sereines attentes 

Nous vivons 

Un sourire effleure à chaque heure 

Savez-vous toute la peine 

De paraître étrange 

Quand il s’agit 

Seulement

D’être hommes et femmes du commun 

En travail de grandir 

Manosque, 28 juin 2010 

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