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Un temps de repos qui se heurte au mur des inquiétudes.
L'esprit parfois joue ses tours, nous invite en sournoises agitations.
Il n'est plus que temps pour se pencher sur la page blanche, … à laisser courir les rêves.
*
Je n’ai rien aimé de plus que cette aube pâle,
Ce temps de soupir et d’abandon,
Juste avant que le jour ne vienne,
Et nous accable de ses fureurs.
*
Si longtemps attendu le moment
Si vaine attente
Si pauvres heures
A regarder le fond du puits
Dans le scintillement d’ultimes étoiles
*
Dans le miroir, on ne fait que contempler
L’image inversée
La pensée fugace
Clouée en rictus de douleur
Aux lèvres ardentes
*
Je me penche alors sur la coupe d’argent
Y dépose mes lèvres assoiffées de douceur
Rien ne bouge encore
*
Je me penche et ce qui vient a doux parfum
Trouverai-je en ces temps
Mon ultime repos ?
*
Bien sûr l’espérance
Et son corollaire de beauté
Bien sûr tendresse
Oublié en l’ardeur combative
Des larmes quotidiennes
*
C’est toi qui m’attends
Tu veilles sur mon exil
Surveille mes pas aventureux
Lèvres serrées
*
J’ai trop bu au nectar d’une vie conditionnelle
Me suis enivré de ces marges provisoires
Où se blottissaient encore mes rêves d’espérance
Une guerre pire que toute est venue balayer
Le seuil où déposer nos mots d’amour
*
Il nous est resté amères larmes
De ne pas savoir nous y prendre
En un monde étranger à nos sereines attentes
*
Nous vivons
Un sourire effleure à chaque heure
Savez-vous toute la peine
De paraître étrange
Quand il s’agit
Seulement
D’être hommes et femmes du commun
En travail de grandir
.
Manosque, 28 juin 2010
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