A la lecture de cette note tu vas penser que je découvre le monde. Tu auras certainement raison (mais tu te trompes), mais je suis un grand naïf. On mesure souvent l’aspect social de la vie à des petites choses et c’est le cas en ce moment dans ma boite. On recherche une personne pour un poste très mal payé, ou il va falloir travailler le samedi et finir assez tard le soir, sans compter qu’il faudra aussi se former très vite (bah oui pas le temps de perdre du temps en formation)… .
En un mot c’est un poste libre en CDI qui fera que celle ou celui qui va le décrocher deviendra mon collègue. Je pense que dès le début de cette note je viens de dresser un portrait idyllique de ce travail. Ces derniers temps je passe du temps dans les bureaux, j’ai donc le temps de regarder à droite, à gauche, en haut, mais surtout de jeter un œil sur les bureaux voisins. Autant te dire que je suis tombé rapidement sur les CV déposés pour le poste. Le panel est impressionnant, secrétaire de direction, formateur, animateur, entrepreneur, mais personne pour le profil souhaité.
C’est affolant, ces gens viennent d’horizons différents, ils sont compétents dans les domaines qu’ils connaissent. Le travail manque, c’est une anecdote mais elle reflète assez bien une situation je pense, et comme le dit un de mes collègues ils accepteront le poste rien que pour décrocher un CDI. Le monde du travail ne résume plus rien aujourd’hui, la valeur-ajoutée n’existe plus, et j’ai bien peur que cela se creuse de plus en plus encore. J’ai conscience aussi que certains secteurs sont moins touchés.