Comme le grand public, j'ai découvert Bruno Cremer dans "la 317° section" (1965) de Pierre Schöndorffer, donnant la réplique à Jacques Perrin. C'était jusque là avant tout un acteur de théâtre, qui connaît tout le répertoire classique...et moderne.
J'aimais bien sa "gueule" à la Gabin, sa cicatrice sur la lèvre supérieure, sa verrue sur la joue, sa façon de vous regarder au-delà de la ligne d'horizon, sceptique et ironique, compatissant...
Et moi, depuis quelques mois, je ne ratais aucun rendez-vous de l'après-midi sur Direct8 en me repassant la série des 50 épisodes de la série "Maigret", réalisée par d'excellents metteurs en scène. Imaginez : 14 saisons, de 1991 à 2003, à raison de cinq films par an.
Bien entendu, j'en connaissait déjà un grand nombre, mais je fasais aussi des découvertes.
La plus pénible, ce fut celle du dernier numéro, "Maigret et l'Etoile du Nord" où il dut être doublé... Cancer de la gorge ?
Je ne voulais pas découvrir un matin sa nécrologie dans la presse...et voilà, c'est hélas fait ce matin !
Car il me semblait que ce bon géant, né un 6 octobre comme moi, m'était très proche, une sorte de génie protecteur...On n'est pas prêt de l'oublier !