- Collections Wildenstein, Philipps Washington, US, Espagne, France Pompidou, Moma, Galerie Jeanne Bucher, musée d’ Antibes, Grande Brtagne, Norvège, Suisse. (Berne et Neuchatel, Zurich).
La couleur est partout jaune, rouge vert, bleu, rose, marron, noir, éclatante, couleurs du sud.
Les œuvres éclatantes de couleurs de l’abstrait au figuratif, racontent le parcours exemplaire de Nicolas de Staël pendant les 10 dernières années de sa vie.
NdS est entouré d’une aura de légende dès 1950, passage du ½ siècle, entre peinture du sujet et celle de l’idée, figuratif ou abstrait. Entre 1945 et 1955 sa trajectoire est menée tambour battant. Sa voie picturale sans cesse renouvelée, a une progression fulgurante, il abandonne la figuration pour aller vers l’abstrait, il impose une nouvelle trajectoire à sa réflexion. Dans un travail acharné il côtoie en permanence le doute.
« Pour moi l’instinct est de perfection inconsciente et mes tableaux vivent d’imperfection consciente, j’ai confiance en moi parce que je n’ai confiance en personne d’autre et que je ne puis en tous cas pas savoir moi-même, ce qu’un tableau est ou n’est pas et fabriquer de nouvelles constantes, avant de peindre il faut travailler beaucoup, une tonne de passion et cent grammes de patience » NdS clic
De la danse impose une palette au registre plus restreint, mais d’une force rare. Des formes s’organisent dans un tressage dense dont l’éclatement central regroupe à la manière d’un bouquet noué et dénoué, des couleurs dont le choix des nuances est peu usité dans la peinture de cette époque. Dans cette composition, les plans avant eux arrières sombres ou lumineux alliés à des gris clairs et cendrés, entrelacés de verts et de bleus, déterminent des mouvements, sorte de danse abstraite. L’ampleur de cette peinture indique que NdS cherche une autre voie à la peinture, une autre posture, à l’art de son temps, malgré l’abstraction de l’après-guerre (André Chastel)
Il utilise des moyens novateurs, une énergie peu courante, les élans de sa brosse et l’acuité du couteau se conjuguent afin de donner un pouvoir exaltant à la matière conquise, par des tons raffinés, complémentaires ou opposés (brise-lames) Eau de Vie, jour de fête jouent les plans rapprochés et larges d’une palette dont les couleurs enchâssées dans les forment, trament singulièrement et fortement ses compositions, le peintre traque la vérité, le style frontal est vif et ne s’accorde pas de repentir, tout est livré avec hâte mais avec précision et concision.
Les mouvements sont somptueux et les subtiles superpositions des couleurs livrent les sous-couches, en harmonie chromatique, l’éclat des sous-couches est entièrement en éveil, les noirs profonds, montrent ses études et son amour de Franz Hals et de Rembrandt, qui l’accompagnent. Dans ses espaces inhabités,(Agrigente) troublants, ses terres immenses entre ciel et horizon, il frôle les limites indéfinissables du visible et de l’invisible.
Il s’empare de la lune comme il peint le soleil, rien n’est jamais calculé, mais rien n’est laissé au hasard, comme s’il avait une connivence insoupçonnée avec les couleurs,
que ce soit dans ses marines, la musique, le sport, les natures mortes, ses nus, son nu bleu couché sublime, ses paysages.
une nouvelle sculpture sonore d’Etienne Krähenbuhl a fait son apparition dans le parc
photos de l’auteur grâce à la courtoise du gardien, pardon pour le nu bleu