Une vidéo peut-elle vous gâcher une chanson ? C’est la question que semblent se poser certains spectateurs du dernier clip d’Animal Collective, issu de l’énorme album Merriweather Post Pavillion : In the flowers. En effet, ce morceau fou, sa montée en puissance sournoise et son climax épileptique suggèrent toutes sortes d’images grandiloquentes et apocalyptiques, ou, à l’opposé, pas d’images du tout, une sorte de décor blanc éblouissant comme si la décharge sonore nous court-circuitait totalement. En tous cas, la seule chose sûre, semble t’il, est que personne ne pensait à des danseurs, à des masques en papier, des lettres-aimants, un squelette en tutu, un mec qui marche, et des incrustations homemade. Concrètement, j’ai bien aimé l’esthétique des séquences filmées en extérieur, genre fleurs et manège (toujours très évocateur les manèges), ce côté vieux film me plaît bien. Par contre, quand j’ai vu une vidéo pour ce morceau, j’ai en premier lieu été surpris. Il est comme… trop puissant, trop orgasmique, trop personnel pour qu’on puisse en tirer quelque chose de visuel. En tous cas, pour ma part, je préfère l’écouter à fond au casque que revoir la vidéo… si elle ne s’est pas déjà collée à mon esprit.
En attendant, alors que le prochain EP Fall be kind sort dans trois jours en version digitale et le 15 Décembre en version physique, on peut encore revoir les vidéos de Summertime Clothes et My Girls, qui me plaisent bien plus, surtout la première. Et si ce n’est pas encore fait, écoutez Merriweather Post Pavillion. Beaucoup. Et fort.