Waffle Ryebread is back ?

Dans le dernier numéro du célèbre magazine vidéoludique japonais Famitsu, le studio CyberConnect2 a enfin dévoilé un des projets Nintendo DS qu’il teasait depuis des mois. Il s’appelle Solarobo, et au vu des images, on peut le dire : il s’agit d’une suite directe ou spirituelle à Tail Concerto, jeu d’aventure over-mignon sorti sur Playstation en 1998 et qui m’avait énormément plu à l’époque. L’occasion de faire un petit retour en arrière pour se rappeler de bons souvenirs.

Rien ne va plus dans le paisible monde de Prairie ! Des années après s’être faits la guerre, les hommes-chats et les hommes-chiens de ce petit monde arrivaient enfin à vivre en paix. Sauf que, un jour, le jeune inspecteur canin Waffle Ryebread apprend qu’une bande de chats est en train de faire du grabuge dans une ville voisine. Surprise : la cheftaine du gang est une certaine Alicia, amie d’enfance de Waffle. Perdu entre sa mission de faire respecter la loi et son inquiétude pour son amie, Waffle va vite comprendre qu’un homme mystérieux se cache derrière tout ça. Il va donc devoir visiter villages, îles, zeppelin, mines, base secrète, afin de découvrir la vérité, armé de son mecha qui lance de terrifiantes bulles et attrape les objets comme les petits malfrats. C’est simple et mignon, mais c’est normal : c’est pour les jeunes. Il n’empêche que depuis les premières rumeurs du retour de cet univers, j’ai lu quelques joueurs se souvenir avec émotion de leur rencontre avec ce jeu. L’attachement pour Tail Concerto vient d’une idée simple : comment réagir quand vos ami(e)s sont en pleine dérive ? Jamais Waffle ne pense Alicia capable d’être méchante. Elle autant que ses camarades sont simplement dépassées par un enjeu bien plus dangereux qu’elles ne le pensent. Croyant redorer son blason en se vengeant des chiens, Alicia se perd dans une rancoeur inutile ; finalement, l’amitié triomphe et c’est quand même tellement mignon. Ce qui faisait le charme de ce jeu discret, c’était aussi la forte ambiance japanime.

En effet, en dehors des scènes classiques de discussion dans le jeu lui-même, point de cinématiques en synthèses moches ou autres stratagèmes : c’est de la pure animation 2D qui défile devant nos yeux, et en version originale sous-titrée français, s’il vous plaît ! Pour une fois, on ne s’est pas foutu de la gueule des français, et cette attention de la part de Bandaï est d’autant plus à souligner que les américains n’ont pas eu droit à ça, ni à la belle intro chantée par Kokia, For Little Tail. Aussi, les interjections des personnages qu’on entend dans les combats ont elle aussi été gardées ; quand aux phases de dialogues, elles affichent le visage du personnage à côté du texte comme dans certains RPG. Le character design est l’oeuvre de Nobuteru Yūki, qu’on croise aussi au générique de RPG comme Chrono Cross et Legend of Mana. Quand aux personnages, je me rends compte maintenant que j’avais déjà une préférence pour la plus calme de la bande, Stair Pris, sorte de proto-Yuki Nagato aux cheveux évidemment bleus dont on chérit les paroles et émotions. Tail Concerto n’est pas un jeu incroyable, c’est tout bêtement un titre réussi dans sa simplicité qui propose tout de même des idées sympathiques lui conférant une identité. Identité que j’ai empruntée il y a de longues années afin de spammer des forums (sans savoir que ledit nom était un bel exemple d’engrish, et que Waffle signifiait gaufre. Et oui, ça m’a poursuivi).

Finalement, les deux univers plate-forme/aventure qui m’ont marqué étant jeune avaient la même caractéristique : les animaux-humains, ici Tail Concerto, à côté, Klonoa. Sauf que Klonoa, lui, était déjà revenu, sur Playstation 2 tout d’abord, puis sur console portable. Mille ans après l’annonce nébuleuse de ces petits malins de CyberConnect2, nous en savons enfin plus ! Sauf qu’en attendant que quelqu’un traduise les scans de Famitsu, on ne peut pas vraiment savoir s’il s’agit d’une suite directe ou non, on peut simplement voir que l’univers est exactement le même (hommes chats/chiens, mecha, îles dans les airs). Gageons que la machine est désormais lancée et que les news devraient être à présent plus soutenues. De toute façon, une chose est sûre : ça a intérêt à être bien. Mon enfance est en jeu.