Voilà un moment que je prévoyais de parler de Wipeout HD. Il faut dire que le jeu le mérite. Dernier épisode en date de la série de course futuriste de Psygnosis/StudioLiverpool, Wipeout HD est disponible sur le Playstation Network, avec l’extension Fury, pack désormais disponible en version boîte. Passons vite sur les détails historiques : le jeu reprend des circuits issus des épisodes PSP Pure et Pulse, sublimés bien entendus par la puissance de la PS3. Venons-en maintenant à la course, à la guerre, aux choses sérieuses !
A l’origine était Wipeout HD et ses cinq modes : Course Unique, Tournoi, Tour Rapide, Clim et Zone. Le premier est le mode classique de course avec adversaires et armes, le nom du second parle pour lui-même, et le troisième est l’équivalent d’un contre-la-montre sanctionnant le temps au tour. Pour Clim, c’est presque pareil mais pour plusieurs tours ; quand au mode Zone, c’est vite devenu mon favori pour plusieurs raisons. Tout d’abord, c’est un mode de défi, et j’aime bien les défis : vous êtes seul et sans armes, la course démarre en vitesse Venom, vitesse qui augmentera toute seule au fur et à mesure que vous atteindrez lesdites Zones. Les médailles s’obtiennent en atteignant un nombre précis de zones : autant dire que parfois, l’Or se fait difficile quand la vitesse de défilement devient dure à suivre. Venom, Flash, Rapier, Phantom : il y en a même au-dessus, Super Phantom, Zen, Subsonique, Mach 1… Même les circuits les plus simples deviennent infaisables quand le vaisseau va plus vite que votre cerveau. Cependant, ne prenez pas peur : infaisable, mais awesome, car on est quand même venus pour avoir de la vitesse, et c’est bien ce qu’on nous donne.
Mais le vrai kif du mode Zone, c’est son visuel : en effet, les circuits n’apparaissent pas comme d’habitude mais dé-texturés et re-colorés, et ce plusieurs fois pendant la course. A chaque changement de vitesse, le circuit se repeint en jaune, vert, orange, mauve, blanc, or, gris, bleu… Certains mélangent sont plus ou moins de bon goût mais d’autres sont un plaisir pour les yeux, selon vos couleurs préférées. Avec ce mode, on sent que les designers ont pris au sérieux le terme course futuriste, ce qui se sentira encore plus dans l’add-on Fury… A côté de ça, le jeu propose le classique mode Racebox qui vous permet de créer des parties à votre guise, ainsi qu’un mode online qui a l’avantage de profiter de la gratuité du Playstation Network. On peut y rejoindre à toute heure des parties crées par d’autres utilisateurs, en mode Tournoi, Course Unique, mais aussi Eliminator et Combat Zone, les nouveautés apportées par Fury. Huit participants au maximum peuvent se foutre sur la tronche, ce qui permet déjà de jolies bastonnades. Evidemment, il est aussi possible de créer des parties privées pour y inviter seulement vos ami(e)s.
Côté gameplay, on se retrouve en terrain connu avec les aérofreins, les accélérateurs au sol, la touche pour abandonner une arme… Chose amusante, il est désormais possible de rider sur les côtés d’un circuit si l’on y arrive (mais c’est souvent par hasard), et les boost permettent parfois de faire d’immenses sauts qui, bien maitrisés, peuvent vous faire survoler tous vos concurrents. Mais n’allez pas trop loin : en tombant dans le décor, vous reviendrez sur la zone de votre saut… Autre technique à maîtriser, le tonneau, à déclencher pendant un saut pour profiter d’un coup de boost à la retombée. Attention cependant, car chaque tonneau fait perdre des points de santé… Parmi les options, on trouve aussi une assistance au pilotage pour les noobz, que je n’ai évidemment jamais utilisée. Ceci expliqué, passons à la suite : l’add-on Fury. Sorti en Juillet 2009, il tranche avec l’ambiance aseptisée du HD avec des menus rouge sang plein d’effets distordus. Côté contenu, on trouve huit circuits toujours extraits des épisodes PSP, dont quatre sont réservés aux mode Zone et Detonator. Et côté mode de jeux, ce Detonator est justement la plus grosse nouveauté de l’update.
Rapidement, le mode Detonator est un mode Zone avec des obstacles. En effet, des boules de couleur vous barrent la route et vous devez les shooter avec un double-canon intégré au vaisseau ; ce qui veut dire qu’en plus de mourir en percutant les murs, vous pouvez le faire en fonçant dans les boules. Ici, les médailles s’obtiennent en atteignant un certain nombre de points. A chaque tour, les boules du tour précédent deviennent noires et rapportent moins de points : inutile de les garder pour plus tard, tirez à vue ! Ne ratez pas également la grosse boule, qui en plus de rapporter des points provoque un bel effet arc-en-ciel en éclatant. Visuellement, le mode Detonator pousse encore plus loin le délire Tronesque du mode Zone. Avec Wipeout Fury, l’équipe de Liverpool nous offre rien de moins qu’un aperçu du futur, en plus du premier (?) hybride de jeu de course et de shoot them up. Moins créatif mais tout aussi jouissif, le mode Eliminator vous propose de shooter un maximum d’opposants pour obtenir la médaille d’Or. Disons-le tout net, c’est un pied d’enfer : même en solo, l’IA part en mode rage et c’est une véritable guerre qui se déroule. Notons une option sympa : en pressant une touche, on se retrouve face au sens inverse, pratique pour shooter par surprise les adversaires derrière nous…
Enfin, notons l’apparition du mode Zone Battle, dans lequel vous devez atteindre un certain nombre de zones avant vos adversaires, en utilisant les Zone Boost sur les flèches au sol. Au final, avec tous ses modes, ses subtilités, et, avant tout, sa grosse dose de fun, Wipeout HD/Fury est un must-have de la Playstation 3, une exclusivité que les autres consoles peuvent largement lui envier. Une vraie réussite pas lassante pour un sous et grandement avantagée par le online gratuit. Evidemment, quantité de vaisseaux et trophées sont à débloquer : avec Fury, on arrive à douze écuries qui possèdent chacunes sept vaisseaux. De quoi s’occuper longtemps, motivés par nos musiques préférées : en effet, le disque dur de la console permet de remplacer la bande sonore du jeu par n’importe quel mp3. Ah, c’est beau la technologie… Ils veulent nous faire aimer le futur !