Ca se passe en général la nuit, quand je ne dors pas, ou encore le matin, les rares matins où je me réveille avant tout le monde et que j'ai un peu de temps pour laisser mes pensées divaguées dans les derniers instants de silence du petit jour.
Je pense à tout ca, la vie, notre vie, et je découvre pour la première fois ce sentiment de faire un rêve, un mauvais rêve. Ce n'est plus une expression, "je vais me réveiller". Je le ressens vraiment.
Tout cela est trop dur, trop impossible, ce n'est qu'un cauchemar. J'ouvrirais les yeux, Guillaume sera derrière la porte, à m'attendre, debout, sa peluche à la main.
C'est un sentiment qui devient de plus en plus fort maintenant avec Marie-Lou qui grandit, que je vois marcher, courir, que j'entends parler. Comme si c'était parfaitement impossible de Guillaume ne soit pas comme elle.
Je vais me réveiller.
Ou plutôt, me rendormir. Car dans mes rêves, Guillaume est un petit garçon comme un autre. Je rêve de moins en moins souvent Guillaume silencieux et immobile. Au contraire, il joue, il chahute, il parle, il parle, il parle sans arrêt. Il n'est pas vraiment comme un autre enfant, un mélange bizarre de ce qu'il est réellement et ce que j'aimerai qu'il soit, juste un enfant qui m'appelle "maman" et qui joue.
Mais du fond de mon lit, j'entends Guillaume m'appeler. Il a crié. Je vais le voir, il me sourit. Il est heureux.
Mon rêve continue.
(d'un autre côté, et je tiens à le redire, je ne changerai Guillaume pour rien, je l'aime comme ça et je crois que je ne reconnaitrai pas autrement. Je voulais juste évoqué ce drôle de sentiment).
Rien à voir (ou presque), avec le schmilblick, mais je voulais juste vous présenter ce très très joli livre que j'ai découvert à la librairie hier :
et pour lequel j'ai eu un véritable coup de coeur. Les dessins sont superbes et l'histoire est très jolie.
Je cherche (et je trouve avec difficultés), des histoires dont le héros est handicapé mais dont la différence n'est pas la raison d'être de l'histoire (enfin, si, quoique, là c'est surtout la licorne qui compte plus que le fauteuil). Une façon de montrer à Guillaume que lui aussi, il est juste "pas pareil".
Le site de l'auteur : La parenthèse enchantée
Partager cet article : |Autre temps, autre divagation...
La bonne fée
Tout ce chemin à parcourir
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