I
Les jours passent, les jours en ces matins sont froids
Le lendemain d'hier est le passé du moi
Comme à la peine on pense à endurer les mois
Si le crime s'oublie sans emmener l'effroi.
Le coeur gèle, cassant à la pointe du doigt
Ou de l'oeil qui se tourne à l'envers de l'endroit
Mais l'esprit, bel esprit qui renaît fort et droit
De notre âme saura faire ce qu'il se doit.
II
Punition, châtiment, le divin ne connaît
Que le sable du temps qui vient creuser les plaies
Et cracher dans nos yeux l'amnésie et ses lais
Aux rachats de nos vies en brûlante monnaie.