Escalader le Mont Olympe
Où comment une externe et une élève kiné ont passé leurs vacances ?
Un grand merci à Hachi pour m'avoir suivi dans mon trip !
C'est ainsi qu'en ce début de juillet 2010, une externe Hachiko et une étudiante kiné Kath se rendirent à la rencontre des déités grecques.
Le Mont Olympe... j'en suis subjuguée depuis l'enfance : faut dire porter les deux prénoms d'une même déesse grecque ( pur hasard ) cela n'aide pas à diminuer l'étrange attraction qu'exerce l'aura de cette montagne où sont censés régner les Dieux sous la coupelle de Zeus.
Ainsi, haute de mes treize ans, j'ai commencé l'écriture de Secret d'Immortalité, s'y déroulant : bien sur, rien avoir avec ce qu'on a découvert Hachi et moi. C'est là même le pouvoir et la limite de l'imagination !
A l'époque, cette montagne représentait l'ultime voyage, celui que l'on entreprend une dernière fois quand la cloche de la vieillesse éternelle sonne.
Puis, ayant accepté en début d'année l'idée que la vie étant ce qu'elle est ( non pas vaine, mais incertaine ), il vaudrait mieux entreprendre ce périple dès à présent.
Ainsi, c'est seule d'abord puis à deux que le projet s'est monté.
Notre duo de francaise brune et blonde a fait sensation, détonnant dans un paysage changeant. Et on a fait sourire pas mal de Monde et ça c'est génial ! ^^
Notre périple a donc commencé à Litohoro dans une petite auberge ( ou Bed And Breakfast ) nommée Guest Papanikolaou sous les coups de 7h !
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Litohoro
Village situé à 3h de Thessalonique en bus pour 6 euros le trajet. Ce charmant village aux rues sinueuses, pavées, et aux maisons de toutes couleurs aux toits écarlates a le charme des villages de Montagne. Celles ci d'ailleurs se dressent en toile de fond, masquée par le brouillard.
Pour les touristes, la ville ne tient qu'à la rue Nikolaou où sont situés les boutiques, les restaurants, les hotels... et qui descend vers Plaka ( un bus toutes les heures à la station de bus en bas de l'hotel Mirto ). Personnellement, je vous recommanderai de vous balader aux alentours où le circuit historique vous fera découvrir, une jolie église immaculée avec quelques touches de bleus ciel, et surtout ce petit village. Le parc est aussi très agréable avec ses odeurs de résine de pîns et le bruit des cascades, et fontaine. Des jeux pour enfant, et un amphithéatre en plein air profite aux chaudes soirées d'été où les jeunes se retrouvent.
Le premier restaurant en descendant la rue tenu par deux grecs mâle et une serveuse a été notre grand coup de coeur. Merci à eux pour la soirée la plus étrange et la plus drôle de notre voyage.
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Guest Papanikolaou
Maria votre hotesse et son mari sont des anges : attentifs, aimable, à l'anglais irréprochable, ils ont probablement la plus belle auberge de la région. Et il est regrettable que les guides n'en parlent pas !
Vous entrez par un petit portail en bois, gravissez au milieu de la végétation quelques escaliers pour arriver dans une cour fleurie d'où partent les escaliers vers les appartements.
La tête du lit est agrémentée de pierres d'un beau brun, qui ornera aussi le carrelage de votre salle de bain, qui même de taille modeste est charmante au demeurant. Un placard, une terrasse, une table de chevet et deux tables avec une commode. Tout le confort y est ! Et surtout, une cuisine tout équipée dans un des placards fut une grande surprise et le must de cet hotel.
Ainsi je ne peux que vous conseillez de faire comme moi, et avant votre périple, de mettre deux litres d'eau au congélateur. Mon eau a ainsi été fraiche pendant près de 4 heures à 40°...
La nuit nous a coûté aux alentours de 28 euros par personne je crois.
Le petit déjeuner 4 euros et fut un vrai plaisir avant le périple^^
Maria vous gardera gratuitement vos bagages les plus lourd avant le périple ( merci de cette initiative ^^ ).
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Les bagages
Avec Hachi, on avait rendez vous au plus tard à 20h30 au Refuge A ( le plus célèbre des refuges : il en existe deux autres : un près du Mont Stephanos dit Refuge C, et l'autre à l'opposé ! ). Aussi la veille, on avait fait nos sacs les plus légers possibles...
* un sac à viande
* trois paires de chaussettes, sous vêtements ( plus pour la sensation d'être propre que pour une réelle utilité... car à moins d'être cinglée, vous ne prendrez pas de douche au refuge A... l'eau y est glacée... et la température ambiante... no comment ! )
* un short
* deux hauts ( peut être prévoyez en plus, car à plusieurs reprises, j'ai sacrément regretté de ne pas être un homme... )
* une bouteille de 2 litres d'eau congelée, une de 1 litre fraiche, et de la katadyn ( les nombreuses rivières, fontaines que vous croiserez pourront vous rafraichir les jambes, et le gosier ! Mais préferez désinfectez l'eau au cas où... )
* une trousse de secours et de survie ( ce qui nous a fait le plus défaut étrangement c'est les pansements... on pensait en avoir pris suffisamment, et en fait... on a vite été en dech ! )
* de la nourriture : mais, salade, olives, chocolat***, gateaux, tucs... Pensez à prendre du sucré et du salé... en hauteur, le sucré je ne pouvais pas l'avaler...
* une paire de chaussure de randonnées ( préférez celles à crampons : vous savez de petites épaisseurs sur la semelles... )
* crême solaire, lunette de soleil, appareil photo, liquide... et UNE POLAIRE !
Je crois que j'oublie rien.
Préférez un sac de Randonnée avec sangles ( le Millet est vraiment chouette ! 45 litres suffit ! 30 aussi... ) préférez le léger ( après 7 heures de marche, je commencais à sentir le mien qui au demeurant ne devait pas être si lourd ).
Ah et si vous avez un baton de randonnée ce serait chouette ! Car nous n'en avions pas... et le troisième jour la descente a été vraiment dure pour mon genou gauche ( la sensation qu'il allait céder à tout instant était prédominante... ).
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C'est donc ainsi, qu'habillez de pied en cap, sac à dos sur le dos, nous sommes partis de l'hotel sous les coups de 9h. Oui, les filles mettent du temps à se préparer... Nous avions repérer le chemin la veille, et vous le trouverez aisemment... Les indications E4 ou Gorge de l'Enipéas sont souvent indiquées.
Sachez qu'une carte du Mont Olympe n'a aucune utilitez. Donc gardez votre argent !
Et enfin, presque personne ne fait ce qu'on a entrepris, car c'est énorme, fatiguant... et les francais comme les grecques sont flemmards ! Donc, vous pouvez vous passez de cet étape, en vous rendant en voiture sur le site... à Priona.
Beaucoup de gens m'ont demandé pourquoi j'avais choisi de faire les gorges en montée... comme je leur ai expliqué... je n'avais aucune envie d'être démotivée. J'étais motivée là, maintenant... et prendre une solution de facilité ( y a des cars... ) dès le début, m'aurait gachée tout... et j'aurai probablement continué sur ce ton là après. Alors que là, c'était chouette !
Et puis, ca fait toujours plaisir d'entendre les gens vous regardez avec des yeux ronds et vous dire que vous êtes courageuse de faire ce que eux... ne feront pas !
Rires
Vous traversez ainsi le village de Litohoro, longez un cimetierre et continuez tout droit. Méfiez vous. On a perdu 40 minutes à chercher l'entrée. Face à vous, y aura des grilles blanches, à gauche, une montée ( c'est une carrière de sable ). Le chemin se trouve derrière les grilles blanches !!!
Ne le ratez pas.
Là, on vous propose soit d'aller à Dion ( ne ratez pas le parc archéologique : magnifique et vous aurez l'occasion de découvrir des serpents, des libellules de toutes les couleurs, des aigles, des grenouilles... etc la faune y est très développée ! ) et le sanctuaire d'Isis est sublime ( après mon avis n'est pas très objectif étant fascinée aussi par Isis depuis l'enfance ce qui m'a inspirée Perle de Sang ).
Soit d'aller vers Priona, c'est bien sur le chemin que vous emprunterez.
Ne vous fiez pas aux guides pour les paysages, tous mentent ! Et pour la bonne raison, que personne ne se donne la peine de faire ce trajet en montée ! Donc, vous aurez des descriptions qui ne ressemblent absolument pas à ce que vous verrez.
Au début, vous grimperez pas mal, le paysage est pierreux... marche de pierre, quelques rondins de bois insignifiant, barrières en bois au dessus du vide, montagne qui se profile devant vous quand derrière c'est Litohoro... et sous vous, les rivières dont le courant s'entend en toile de fond.
Le soleil va taper pas mal malgré une impression de fraicheur immédiate.
Hachi étant moins résistante, on faisait des pauses souvent... même si j'essayais de faire en sorte de les prolonger par rapport à ses désirs de 10 minutes. En moyenne donc, toutes les 40 minutes.
Parce que passez deux heures... où vous grimpez... vous souffrez un peu de ses marches très hautes en rondins de bois dans un paysage de forêt cette fois. Vous devez puisez dans vos ressources pour faire chaque pas devant vous. A quelques reprises, quand la motivation baisse, vous chantez ou vous comptez les pas pour vous motivez. Reculez toujours la prochaine pause... Mais ce silence, cette nature est enchanteresse.
Les gorges sont vraiment sublimes ! Beaucoup plus que le Mont Olympe.
Nous nous sommes arrêtez sur un banc de pierre pour pouvoir manger le repas du midi... Et soufflez un peu. La forêt est calme, lésard et oiseaux bruissent dans les feuilles mortes.
Une heure après vous vous retrouvez aux cascades... Magnifiques. Il n'y a pas d'autres mots pour décrire cette eau où vous pouvez vous rafraichir ( vous baignez ? est ce autorisée ? ). Turquoise, verte, emprunte de dorée brun, l'eau bruisse au grés des cascades... Et surtout une multitude de papillons oranges volent autour. C'est magique.
Un peu après vous arrivez sur des petits ponts en bois... superbe dans le paysage. Très romantique.
Méfiez vous des descentes. Si elles vous raviront... la montée n'en sera que plus hardue après.
Vous traverserez à nouveau de la fôret, une prairie ( déconcertant ) avant de tomber sur une gorge dans la pierre avec un lieu de recueillement. Suivez l'indication pour l'église... en grimpant l'escalier de bois. Arrivez là, vous croiserez des randonneurs. Qui généralement ne vont pas plus en arrière...
Après, le plus difficile sera les prochains trois quart d'heure... sur 500 mètres de dénivelés jusqu'à Priona. Mais quelle joie quand vous arrivez enfin !
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Priona
Nous sommes ainsi après 5 heures arrivez à Priona. Priona ne mérite pas le nom de village... ni rien de tout cela. C'est un restaurant, en forme de chalet de montagne, très beau au demeurant. En face, une fontaine à l'eau fraiche. Les gens la boivent sans la désinfecter... et des WC tout public à la turc... dans un état... bref, vous n'allez pas aimez ! Ca pue à donff !
Une pause d'une heure nous a permis de souffler, nous restaurer...
Et l'imparti des 20h30 nous occupais l'esprit.
Car il restait encore 3h30 de montée ( nous avons du les faire en 4h ).
Si toute la première partie a été du gateau pour moi ( Hachi était déjà morte ) l'entrée dans le Parc Nationnal du Mont Olympe a été vraiment vraiment hardue. Et après deux heures, je souffrais de la solitude du lieu où l'on ne croisait plus personne, du jour qui tombait, et de mes jambes qui criaient pitié. Et là, je laissais Hachi décidé de toutes les pauses qu'elle voulait... étant reconnaissante à chaque arrêt.
Il faut savoir qu'après Priona, cela grimpe énormément, et la première difficulté sera celle de respirer. La dyspnée et la tachicardie sont présentes en permanence. Et les pauses permettent de stabiliser un peu le coeur et les poumons qui souffrent tant de la hauteur, de l'effort que du froid.
Quand on arrivera en haut, il fera moins de 10°.
... le paysage... quoique magnifique, je n'ai vraiment pris sa mesure qu'au retour. Où descendre était presque comme faire des sauts de cabri. On se sent léger... ( oui, malgré mon genou c'était trop fort ^^ ). Le soleil en permanence dans les cieux, l'aspect de foret, où dominent les montagnes, toutes ces fleurs. L'odeur du purin ( des mules pour 45 euros peuvent monter vos bagages. Les chiens qui les accompagnent sont à donner... si vous êtes intéressés ! ).
Donc, voilà, à l'allée... tout cela ne m'occupait pas vraiment l'esprit.
Je trouvais cela beau... mais comme Hachi ( qui se disait que j'avais prévu ce périple pour la tuer ) je commencais vraiment à morfler. Et chaque pas rappelais à l'ordre mes muscles... mes pieds dérapaient sur les pierres, et le temps ne semblait pas vouloir avancer... et surtout, la peur... la peur à chaque fois que le refuge soit encore plus haut.
Car après 3 heures de marche, celui ci n'était toujours pas visible.
Je souhaite remercier le groupe de 4 ou 5 gars que nous avons trouvé alors que le moral était au plus bas. Merci vraiment. Parce que j'ai jamais été aussi heureuse ( ca donne une gosse de deux ans d'âge mental qui saute sur place en frappant dans ses mains ;) ) de rencontrer des gens parlant francais. Et puis, même si c'était un gros mensonge, merci au gars de nous avoir dit qu'il restait encore une demie heure. Ouais, vraiment. C'était chouette ^^ Merci.
Finalement, c'est regaillardi ( l'effet n'a pas été le même pour Hachi... ) que nous avons poursuivi notre périple... et c'est mi courant, mi trainant les pieds, que nous avons accouru au refuge.
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Refuge A
18 euros la nuit en dortoir
4,50 euros pour planter sa tente
6 euros à 8 euros le repas
2,50 euros pour utiliser les installations WC par ex pendant la journée
L'accueil au refuge A a été des plus désagréables. Est ce notre tête ? notre âge ( nous étions les plus jeunes à signer le registre ) ou notre gueule de filles érintées ? quoiqu'il en soit la gérante qui était aimable au téléphone a été franchement incorrecte en vis à vis. Et y a fallu lui crier 2 fois que " oui, on restait " que " oui, on était sure de nous ".
Méfiez vous, les francais débarquent comme les autres touristes en masse le week end. Et, si nous étions parties un vendredi... le lendemain, des gens n'avaient pas de place dans le refuge et dormait sur les tables du salon devant le feu de bois ! Voir par terre !!!!
Donc RESERVEZ !
La nourriture est pas trop mauvaise, mais chère pour ce que c'est ! Je vous déconseille les MeatsBall écoeurantes et trop salées !
Les dortoirs sont en lit commun ou individuel !
Les toilettes sont en bas, avec les douches... faut être cinglée pour en prendre une !
Et vous sourirez doucement, quand on vous dira que vous avez le droit à 3 couvertures. N'étant pas frileuse, je me disais qu'elle bonne blague... Et bah, même avec trois, je claquais des dents pendant une heure avant de m'endormir.
Je vous recommande chaudement de vous étirer. Hachi ne l'a pas fait, alors que je m'étirais, lui indiquant les manoeuvres... et elle a morflé le lendemain. ^^ Nanananère !
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C'est ainsi réveillée à 6h ( vous êtes réveillée à 6h, mais vous pouvez rester jusqu'à 8h30 dans le refuge ) : certains laissent leurs affaires dans les armoires prévues à cet effet. Et je ne pourrais que vous recommandez de le faire... nous l'ignorons !^^
Le matin, c'est un peu tendues quoique reposées que nous abordions le sujet de la suite du programme. Hachi avait été claire le soir d'avant... elle ne ferait pas la montée finale. Aussi, ne voulant pas gacher mon plaisir ( aux yeux du reste du Monde : mon inconscience du danger lol ), je lui ai proposé un marché.
On commencait... et si une de nous disait stop, l'autre avait le droit de continuer seule. Et on se retrouvait au Refuge.
C'est ainsi qu'après une demie heure de marche, Hachi m'a dit que son corps ne suivait pas. Elle avait de l'appréhension vis à vis de sa tachicardie ( même moi, par moment, prendre mon pouls m'effrayait mais plus comme un amusement funèbre ^^ ) aussi s'est elle arrêtée.
Je suis partie... seule.
Et l'esprit de compétition est revenue.
Seule, je faisais peu de pause. En trois heures seulement trois... Et surtout, c'était un jeu d'être toujours devant les autres randonneurs du refuge. Et l'égo en prenait un coup, chaque fois que l'un me dépassait, aussi je m'empressais de récupérer pour être devant. Une vraie gosse ! ( pour peu que c'était un homme, j'étais encore plus vexée ! rires ).
Pendant une heure, le paysage était vraiment beau. Ca grimpait beaucoup mais ce mixte de chemin pierreux non délimités, avec quelques arbres ici et là ( toilettes naturelles pour bon nombre de randonneurs lol ) et la vue sublime alors que le soleil chauffe la peau, c'est beau.
Aussi quand vous arrivez au petit banc surplombant la vide. Vous pouvez aisemment vous arrêtez ici.
Je le conseille à tous les " pas courageux " ou " fatigués "... car c'est vraiment un beau point de vue. Au soleil. Et surtout on peut s'y reposer sans peine... et c'est aisé d'y accéder.
Il vous faudra encore deux heures pour atteindre le Mont Skala. Ou plutôt 2h30... Mais le paysage n'a plus rien avoir. C'est désertique. Les chemins longent le vide, et les pierres glissent sous vos pieds. Si j'ai continué à avancer à ce moment là, c'est que j'avais encore plus peur de tomber dans le vide en revenant sur mes pas, que de monter !
Contrairement à ce que les gens pensent, je ne suis pas inconsciente : si je me sens en danger, j'arrête. Mais il est vrai que je tire du plaisir des décharges d'adrénaline quand j'ai peur.
Donc, au final, ces deux heures et demi ne vous mettent pas en danger ! Mais c'est impressionnant !^^
Arrivez en haut du Mont Skala, je cherchais le chemin vers ma destination, le Mont Mitikas. Qui se trouve être le plus haut mont du Mont Olympe. Il y a plusieurs facons d'y accéder. Pour ma part, j'ai suivi le chemin E4. Mais vous pouvez y accédez aussi par un des deux autres refuge. Tout dépend les monts que vous voulez voir, la difficulté. Des panneaux indiquent le danger potentiel des chemins et leur enneigement.
C'est alors qu'un randonneur m'a indiquée le chemin. Une descente en pierre. Adorant, grimper les rochers depuis que je suis gosse ( Fontainebleau est pour cela un vrai plaisir ^^ ), je voyais cela comme étant " funny ". Aussi j'essayais de m'y diriger quand le randonneur m'a dit " no, it's dangereous " Quoi de mieux pour que je songe " j'y vais " aussi secouant la tête, j'essayais de m'y diriger, quand il a redit sa phrase. Enervée, je me suis retournée pour lui demandez " why ? " ca l'a fait rires. ( ouais, les hommes se payent souvent ma tête ) et puis, comme il a vu que j'écoutais en boudant son conseil, il m'a lancée qu'on irait " together ".
C'est ainsi que j'ai fait une pause de quarante minutes sur le Mont Skala en compagnie de randonneurs grecques et roumains. J'ai rencontré Léa, le Lauwyer et Janni qui ont jallonés notre journée à Hachi et moi par la suite. Une pensée pour Léa qui me parlait francais... et prenait le temps d'être avec moi.
Et nous y sommes rendus...
Si les gens vous disent que cette dernière partie est pour les alpinistes c'est qu'il ne rigole qu'à moitié. Vous êtes au dessus du vide tout le temps... Et j'ai du fixé le vide pendant deux minutes pour être sure de ne pas avoir le vertige avant de continué après 10 mètres. Le Lauwyer c'est retourné vers moi et m'a dit " dangereous,no ? " j'ai ri de bon coeur. Parce que je prenais conscience du vide juste en dessous. Qu'un faux pas ne vous retiendra pas aux rochers, les pierres qui roulent sous vos pas, les fois où vous êtes suspendus par le bout de vos bras... Les bonnes prises à chercher sans cesse pour se hisser. Les fois où vous regrettez d'avoir la taille d'une francaise et les fois où vous êtes heureuse d'avoir des jambes musclées parce que sinon cela aurait été plus difficile. Vous pouvez faire les descentes et montées debout ou comme les roumains et moi au début sur les fesses^^ tout de suite plus rassurant.
La grimpette prend 40 minutes.
Au sommet une plaque commémorative rappelle que le premier alpiniste a avoir escaladé le Mont Olympe c'était y a moins d'un demi siècle. Et un book réunit depuis plus de 20 ans, les impressions des courageux qui s'y sont rendus... et peu de francais y ont laissé leur marque.
Un drapeau grecque sert d'instant photo alors qu'on discute, mange et bavarde tous ensemble.
Janni me demande alors si je suis venue toute seule ici. Je dis que mon amie m'attend au refuge A... il me dit qu'il en a croisé une fille seule au point de vue. blonde. Et qu'elle aussi attend son amie. Je me dis que ca doit être quelqu'un d'autre. En fait, ca fait deux bonnes heures que Hachiko est totalement sorti de mes pensées. ^^
En descente, je suis Léa comme mon ombre, à mon rythme, cherchant les meilleures prises. Et finalement, la descente de Mitikas, puis de Skala est plus facile et moins effrayante que ce que j'avais prévu. En fait, je m'amuse à prendre de la vitesse à certains moments et glisser sur le sol.
Et au point de vue, je retrouve Hachi !
Une immense fierté m'emplit le coeur en songeant que dans son état elle est pu grimpée pendant encore une heure et surtout m'attendre tout ce temps. ^^
C'est tous ensemble que nous repartons vers le Refuge A.
Avec Janni on entame des débats en anglais sur la médecine, les médecines parallèles et les paramédicaux... oui, quand on y pense, on a plutôt du mérite^^ connaissant notre niveau d'anglais.
Alors que Léa redescend à Priona, nous restons au refuge avec Janni à qui nous donnons une lecon de francais ( Hachi se révèle un bon professeur ). La journée se termine doucement... avec la rencontre de Constantin, un francoGrecque avec qui je retrouve du plaisir à parler francais... et à fuir l'ambiance de flirt que maintien Janni envers Hachi et qui me porte vite sur les nerfs ( il a 52 ans ).
Une deuxième nuit au Refuge où des militaires grecques élisent domicile sur les lits près de nous, et un kalinichta, nous sommes prètes le lendemain à affronter la descente, et Hachi est de meilleure humeur que moi. Rien d'étonnant, elle a trouvé un chauffeur pour revenir à Litohoro plutôt que de passer par les gorges ! ^^
Et voilà, nous avons passé trois jours à marcher dans un décor idyllique
A faire nos plus belles rencontres
et à dépasser nos limites
Kath