Dans l'attente

L’Évangile de ce dix-neuvième dimanche du temps ordinaire est l’épisode où Jésus demande aux disciples d'être prêts pour l'avènement du Royaume (Luc 12, 32-48).
Ce texte commence par une parole d'espérance qui doit nous donner du courages, "Sois sans crainte, petit troupeau, car votre Père a trouvé bon de vous donner le Royaume".
Jésus était en marche vers Jérusalem et il s’adressait à ses disciples en leur rappelant qu’ils représentaient un petit nombre, un petit troupeau.
Il dit que Royaume leur est acquis, même si les apparences sont contraires.
Mais Jésus dit aussi qu'il y a des exigences pour l'obtenir.
Car "A qui l'on a beaucoup donné, on demandera beaucoup ; à qui l'on a beaucoup confié, on réclamera davantage".
D.ieu nous confie chaque jour l'avancement de son projet, nous devons être dignes de Sa confiance.
Désormais, notre souci doit être la réalisation de la promesse de D.ieu.
Cela commence par se débarrasser de toute autre préoccupation, "Vendez ce que vous avez, et donnez-le en aumône. Faites-vous une bourse qui ne s'use pas, un trésor inépuisable dans les cieux, là où le voleur ne s'approche pas, où la mite ne ronge pas. Car là où est votre trésor, là aussi sera votre coeur".
Jésus ne nous demande pas de vendre tout ce que nous possédons, il nous invite à regarder vers le ciel et à voir l’amour du Père qui nous promet le Royaume.
Le Royaume, c’est la relation entre D.ieu et les hommes, et la vie d’unité qui en découle
D.ieu dit à son peuple "Je vous prendrai pour mon peuple, je serai votre D.ieu, et vous saurez que c'est moi, l'Éternel, votre D.ieu, qui vous affranchis des travaux dont vous chargent les Égyptiens" (Shemôt (Exode) 6,7), "Vous serez mon peuple, Et je serai votre D.ieu" (Yirmiya (Jérémie) 30, 22).
Cette communion entre D.ieu et nous est l’essentiel, elle est le trésor inépuisable dans les cieux.
De là découle l’amour qui vit en nous.
D.ieu est de toute éternité l’amour parfait et il est l’énergie qui nous habite.
Cette force dynamise nos cœurs et nous permet de nous ouvrir aux autres et de partager.
A notre tour nous devons donc tout donner de nous dans le service des autres.
Et Jésus recommande de veiller parce que c’est l’attitude de celui qui attend et qui manifeste ainsi que la personne attendue a du prix à ses yeux.
Ensuite Jésus détaille ce qu'il attend de nous.
Il le fait de manière imagée, à l'aide de trois petites paraboles.
La première est celle des serviteurs qui attendent leur maître, la seconde compare le retour du maître de maison à la venue inattendue d'un voleur, la troisième décrit l'arrivée du maître et le jugement qu'il porte sur ses serviteurs.
Ces trois paraboles nous parle de service.
Dieu nous fait l'honneur de nous prendre à Son service, de faire de nous ses collaborateurs.
Mais D.ieu respecte aussi trop la liberté des hommes pour les faire entrer de force dans son Royaume, il ne le réalisera pas sans nous.
Mais, pour notre plus grande fierté, il nous propose de prendre notre part à son projet de sauver l'humanité.
Tout effort même modeste de notre part vers un peu plus d'amour et de paix contribue infimement, peut-être, mais efficacement, à la venue du Jour du Royaume.
Nous collaborons à la venue de ce jour, "Heureux serviteur, que son maître, en arrivant, trouvera à son travail. Vraiment, je vous le déclare : il lui confiera la charge de tous ses biens".
Nous devons hâter cette venue du Royaume,"Tavo malkhoutekha", "Que ton règne vienne".
Jésus dit aussi "Heureux les serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera en train de veiller. Amen, je vous le dis : il prendra la tenue de service, les fera passer à table et les servira chacun à son tour".
Alors, ce jour de l'avènement du Royaume, nous serons tous invités à la table de notre Père.