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SPIDER-MAN 127 : La morne existence de Peter Parker

Publié le 07 août 2010 par Devotionall

BD : SPIDER-MAN 127 (Panini comics - En kiosque ce mois)

Le Caméléon serait-il un pauvre type sans personnalité? Cela expliquerait bien pourquoi il se cache derrière les masques des individus auxquels il se substitue sans vergogne, depus des lustres, sur les pages d'Amazing Spider-man, le titre phare de Marvel. C'était d'ailleurs déjà lui en 1963, qui jouait le premier vilain historique de la série, à l'époque où Peter Parker fréquentait encore le collège et ses éprouvettes. Certes, on pourrait objecter, au regard de la réalité présente du petit monde de Parker, que pas grand chose n'a changé, en presque 50 ans. Peter est toujours célibataire (il a été marié à une bombe, MJ Watson, mais un pacte malheureux avec le Diable a effacé cette parenthèse conjugale au grand dam des lecteurs du monde entier) et son quotidien est des plus impersonnels : une chambre vide, en colocation, un boulot d'appoint obtenu grâce au piston d'une ancienne collègue, et toujours autant de chaos au niveau des relations amicales et amoureuses. Le sexe dans tout ça? N'en parlons pas, Peter devrait finir par se luxer le poignet, si ce n'est que ses pouvoirs d'homme araignée lui permette vraissemblablement de s'épargner cet affront ultime. Exit l'onanisme, grâce au Caméléon donc, qui se substitue à notre héros (qu'il plonge dans une cuve d'acide. Mais rassurez vous, il en faut plus pour dissoudre une franchise multi millionnaire comme Spider-man) et bouleverse son existence monotone en quelques heures. En usurpant son identité, il va littéralement donner un coup de fouet à ce bon vieux Peter, l'ammenant à coucher avec sa coloc, reloger son meilleur ami (le fils Osborn, pathétique en rejeton friqué mais répudié) et renouer avec son ex femme (MJ) avec qui c'était pour le moins "tendu" jusque là. Fred Van Lente nous offre une version inédite de ce vilain sous-estimé, et en exacerbe et révèle les motivations profondes. C'est drôle et c'est très bien ecrit, tout le fun est pour nous. Un peu moins bon pour ce qui est des dessins, trop académiques, mais il est clair que Atkins surtout, mais aussi Kitson, ne sont pas ce qui se fait de mieux sur le marché des illustrateurs. La dernière partie (épilogue de la saga "Red headed Stranger" commencée le mois dernier sur le numéro 126 de la revue Spider-man) est un ton en dessous, avec des planches ratées et un scénario rocambolesque et infantile, dans la première moitié. Toutefois le climat général de ce numéro 127 est assez réjouissant. Peter est une lopette égoïste, semblent nous dire le Caméléon et le scénariste, qui chacun de leur coté offre au jeune homme l'occasion de se décoincer à son insu. Il nous fera toujours bien rire, notre tisseur de toile des familles.

SPIDER-MAN 127 : La morne existence de Peter Parker


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