Lucie a été enlevée quelques mois. Elle a été retrouvée avec de nombreuses
blessures, mais n'a pas été violée. Elle tente de se reconstruire avec Anna, une
fille de son âge qui partage sa chambre d'hôpital.
15 années plus tard, un
dimanche matin, une famille est dérangée par un individu qui frappe à leur
porte. Il s'agit de Lucie armée d'un fusil qui croit avoir retrouvé ses
agresseurs et sa vengeance sera sans pitié...
Il ne faut pas arriver trop en
retard pour regarder ce film. L'intrigue démarre au bout de 10 min alors que
pour les films du genre il faut patienter au moins 30 min à subir une mise en
situation souvent maladroite. Le réalisateur a voulu aller à l'essentiel, à la
violence et à la souffrance qu'elle engendre. Ce film en regorge si bien
qu'arrivé à la moitié, on pense avoir tout vu. Pourtant, le comble de l'horreur
va survenir plus tard.
Lucie est une fille qui n'a jamais été capable
d'oublier ce qui lui est arrivé lors de sa séquestration, malgré l'aide d'Anna.
Elle pense pouvoir s'en sortir en se vengeant de ses bourreaux, mais le mal est
bien plus profond. L'expérience malheureuse d'Anna lui a laissé des séquelles
psychologiques graves dont elle n'a pas consciences.
Ce film est violent
visuellement, mais aussi psychologiquement. La seconde partie est tout bonnement
horrible à supporter d'autant que le réalisateur la fait durer (par sadisme ou
par dénonciation de la violence ?). Pour faire une comparaison, c'est pire que
la scène de viole dans irréversible, même si l'acte barbare n'est pas le
même.
Ce film a failli être interdit au moins de 18 ans c'est-à-dire qu'il
aurait été un échec commercial. Mais le metteur en scène est parvenu à
convaincre le CSA de l'abaisser à moins de 16 ans avec un avertissement.
Un voyage dans l'insupportable...