Je viens de passer une semaine à Vienne. Voilà le résumé de mon séjour. Sans photos pour l'instant, je les mettrai en ligne à mon retour.
Mise à jour le 7 août 2010 @ 21:26
Vendredi 30 juillet
Je suis arrivée à Vienne dans l'après-midi. Contrairement à mon séjour à Berlin pour lequel j'avais pu tout préparer en ligne, y compris savoir quelle carte de transports en commun j'utiliserais, il a fallu en arrivant à Vienne, que je me fasse expliquer les différentes possibilités. Comme pour Innsbruck, j'ai opté pour la carte permettant d'utiliser tous les transports urbains et donnant droit à des réductions pour les musées pour 72 heures.
En se dirigeant vers l'office du tourisme, on est tout de suite plongé dans le Vienne historique ; après avoir admiré le passage de Freyung, je suis vite arrivée devant le Hofburg (palais impérial), puis à l'Albertina ; au centre les monuments sont assez proches les uns des autres ; j'ai pris des photos au gré de mes pas… l'arrière de l'opéra, les serres où se trouve le musée des papillons avec au fond le musée ethnographique, le jardin dans lequel se trouve une statue de Mozart, avec au sol, un parterre de fleurs dessinant une clé de sol, puis de nouveau le Hofburg à la tombée de la nuit.
Samedi 31 juillet
Enfin presque une journée d'été ! Le temps était un peu frais le matin, mais ensuite nous avons pu rester en tee shirt, les lunettes de soleil étant même nécessaires.
Arrivant de l'hôtel par le tramway sur le Ring ("anneau" entourant le centre de Vienne), je l'ai suivi un moment à pieds avant de prendre le Ringtram. Je suis passée devant l'université, le théâtre du Hofburg, l'Hôtel de Ville.
Le Ringtram est un tram touristique (6 €, 5 € avec la "Wien Karte") ; un audioguide est disponible, donnant les explications essentielles sur les bâtiments le long desquels on passe, dans la langue de son choix.
Je me suis ensuite dirigée vers la Karlskirche (Eglise Saint-Charles) où j'ai écouté le Requiem de Mozart jeudi soir.
Dans la cathédrale, au luxe similaire à toutes les églises que j'ai visitées jusqu'à présent, se trouvent un musée et un ascenseur qui se poursuit par un escalier. On arrive ainsi au sommet de la cathédrale, ce qui permet de voir de très près les fresques rénovées de Michael Rottmayr, qui occupent une surface de 1256 m2.
J'ai rejoint ensuite le quartier des musées en utilisant le métro pour une station, la "Wien Karte" permettant d'utiliser tous les transports en commun de la ville. J'ai pu admirer les façades du musée des beaux-arts (Kunsthistorisches Museum) et celle du musée d'histoire naturelle, de part et d'autre d'une gigantesque statue de Marie-Thérèse.
J'ai traversé le quartier du Hofburg, effectué un arrêt dans le café du même nom. Contrairement à Paris ou autre ville touristique de chez nous, les prix ne m'ont pas semblé pas exorbitants !
J'ai visité ensuite la Serre aux papillons qui se trouve dans un bâtiment style Art Nouveau. La chaleur y est très élevée, je suais à grosses gouttes le temps de faire mes photos ! Il paraît que l'empereur Franz Joseph trouvait le repos dans cet endroit !
Utilisant ma carte de transports
j'ai fini ma journée avec le tram, en faisant un arrêt devant le parlement, puis à l'église votive.Dimanche 1er août
Schönbrunn
Encore une journée bien intéressante. Il faisait grand beau temps ce dimanche ; une vraie journée d'été. Je suis partie tôt en direction du château de Schönbrunn. A 9h30, j'étais sur place. J'ai opté pour le "Pass classic" qui permet d'avoir une idée générale du domaine.
Avant qu'il ne fasse trop chaud, j'ai visité le jardin jusqu'à la Gloriette, en passant par le grand bassin. De la Gloriette, on a une vue sur le château, les jardins et la ville de Vienne. Le matin, jusqu'à 11h30, on peut y prendre un petit déjeuner en musique ; au moment où j'y suis passée, un violoniste et un flûtiste jouaient. Lorsque je suis redescendue, les jets d'eau étaient en action…
Le jardin du fou propose des labyrinthes et des jeux pour petits et grands.
Dans le jardin qui jouxte le château, deux tonnelles, quelques bassins et des massifs de fleurs s'offrent au promeneur..
Le jardin du Kronzprinz permet d'effectuer une promenade sous une tonnelle circulaire, d'où l'on accède à une terrasse. Des agrumes différents sont présents dans une partie du jardin.
Pour terminer ma promenade dans le jardin, je suis montée sur la terrasse du château qui permet d'avoir une vue jusqu'à la Gloriette, située sur une colline en face du château.
J'ai longé l'orangerie, une des plus grandes sinon la plus grande d'Europe, avant d'assister à la préparation du Strudel aux pommes et d'en déguster un morceau (le "show" et la dégustation sont inclus dans le "pass").
Le "Pass classic" ne donne accès ni aux serres, ni au zoo.
Stadtgarten
Maîtrisant de mieux en mieux en mieux les transports en commun de Vienne
j'ai poursuivi par le Jardin de la ville, dans lequel se trouvent notamment un monument dédié à Johann Strauss et un autre à Franz Schubert.Cathédrale Saint-Etienne
Toujours en métro, je me suis rendue à la cathédrale Saint-Etienne, emblème de la ville de Vienne. Toutes les parties de l'église ne sont pas accessibles aux touristes.
L'extérieur de l'église est également décoré de sculptures et peintures ; les toits sont en mosaïques, avec notamment les armes de la famille impériale.
A quelques pas de là, sur le Graben (avenue piétonne commerciale), des groupes de musique se succèdent, pour le plus grand bonheur de passants.
Lundi 2 août
Sur le chemin du palais impérial
Je ne me lasse pas de photographier les façades des maisons viennoises, très souvent ornées de sculptures.
La visite du palais impérial commence par le rez de chaussée où se trouve exposée la vaisselle employée du temps des Habsbourg : vaisselle en argent, porcelaine recouverte d'or, chemins de table en bronze recouverts d'or, lingerie plissée selon les règles de l'art… porcelaine offerte par différents souverains dont des porcelaines de Sèvres, de très belles pièces, dont certaines sont encore utilisées lors de réceptions officielles.
Au troisième étage la visite commence par le musée consacré à Sissi, l'impératrice Elizabeth, femme de François Joseph. Puis succèdent les appartements impériaux.
Après cette visite, déjeuner sur l'herbe dans le Vökerkunde-Museum Burggarten, devant la Serre aux papillons.
Le musée Leopold
Mon souhait de venir à Vienne remonte à l'expo que j'avais vue à Paris, il y a quelques années : "Vienne 1900". Tout naturellement je suis donc allée au Leopold Museum, consacré à l'art nouveau autrichien. Celui-ci se trouve dans le quartier des musées, quartier datant des années 1990.
Au rez de chaussée sont exposées les oeuvres d'Egon Schiele. C'est par là que j'ai commencé. J'ai poursuivi par le quatrième étage où a été créée une nouvelle présentation "Vienne 1900" avec notamment Klimt, Schiele, Moser, Kokoschka,...
Au troisième étage se trouvent les œuvres des expressionnistes autrichiens. Une fresque chronologique présente les événements survenus en Autriche et sur le plan international avec deux vidéos, l'une sur les années 20, l'autre sur les années 30, sans occulter les "années noires" ni les mesures anti juives.
Schrottenkirche
Sur le chemin du retour, je me suis arrêtée à la Schrottenkirche (église Notre-Dame des Ecossais).
Mardi 3 août
Schrottenkirche
Je suis repartie ce matin de l'église Schrottenkirche, j'y étais entrée la veille au soir juste avant la fermeture, à la fin d'un office. Ce matin, seul l'arrière de l'église était accessible, une grille fermant le passage vers la partie centrale.
J'ai continué mes prises de vue entre Schrottentor, (la porte des Ecossais), la place Freyung et le Hofburg.
Graben et Kohlmarkt
En direction de la maison de Mozart, j'ai longé le Graben et le Kohlmarkt, artères piétonnes et commerçantes, aux façades imposantes. Repassant devant la cathédrale Saint-Etienne, j'ai refait quelques photos des tuiles vernissées du toit représentant les armoiries impériales.
Maison de Mozart
Cette maison est la seule demeure viennoise de Mozart qui a été conservée. Le compositeur y a vécu de 1784 à 1787.
L'intérêt de la visite de la maison de Mozart réside essentiellement dans les explications données par l'audioguide autour de la vie et de la musique du compositeur. Celles-ci sont accompagnées d'extraits musicaux, dont l'écoute ne pâtit pas trop de la qualité se l'appareil.
Le troisième étage présente la vie privée du compositeur, ses amis et relations ; le deuxième étage présente les oeuvres de Mozart ; au premier étage,dans l'appartement, est présentée la vie de la famille Mozart.
Musée juif
Pour rejoindre le musée juif, j'ai continué le Graben, effectué de nouveaux clichés des tuiles vernissées du toit de la cathédrale Saint-Etienne !
Le musée juif comprend en fait trois sites, le musée juif lui-même, que j'ai visité ce jour-là, le musée de la place des Juifs et la Synagogue. Un billet pour les trois sites coûte 10 €, 6 € avec la "Wien Karte".
Le rez-de-chaussée du musée juif présente les objets les plus significatifs de culte, l'audioguide détaillant les objets pour lesquels on souhaite entendre les explications.
Le premier étage est consacré à une exposition aux Juifs expulsés d'Espagne au XVème siècle ; une partie d'entre eux s'est réfugiée au sein de l'empire austro-hongrois.
Le deuxième étage propose une exposition sur Ernst Toch, musicien viennois, qui a fui le nazisme et s'est expatrié aux Etats-Unis. Le musée est conçu de telle sorte qu'on peut écouter, à différents endroits divers extraits. "Eduqué par Mozart", Ernst Toch a tout d'abord composé des morceaux mélodiques avant d'écrire de la musique chromatique et plus dissonante. J'ai été plutôt emballée par cette musique que je ne connaissais pas. Ernst Toch a notamment écrit "La fugue de géographie", composée uniquement de noms de villes et de pays.
Au même étage se trouvent des hologrammes racontant en 21 panneaux l'histoire des juifs viennois. Au dernier étage ouvert au public se trouve le dépôt des objets arrachés pour l'essentiel aux juifs viennois lors du pogrom de novembre 1938, au cours duquel les Nazis brûlèrent 50 synagogues et une centaine de lieux de culte.
Café central
Avant d'explorer plus avant les rues viennoises, j'ai fait un arrêt dans le réputé Café central, qui était le café préféré des écrivains du début du XX° siècle.
Synagogue et Judenplatz
Je me suis dirigée vers la synagogue et la place des Juifs. J'ai découvert, par hasard, des ruelles et des constructions inattendues : une "maison avec une tour gothique", une "maison avec une vierge en relief".
En raison de la "Toleranzpatent", la synagogue a été construite derrière une façade de maison de ville.
A quelques pas de la place des Juifs, se trouve l'ancien hôtel de ville transformé en paroisse. Sur la place même on peut voir de très belles façades, dont celle du conseil administratif et constitutionnel. Un panneau présente, au nom de la communauté chrétienne, ses excuses au peuple juif tant pour les massacres perpétrés au Moyen-Âge que pour le très petit nombre de croyants s'étant engagés contre la haine raciale prônée par les nazis.
Mercredi 4 août
Exposition Gustav Klimt
J'ai commencé ma journée par la visite d'une exposition sur Gustav Klimt. Il s'agit en fait de reproductions ou d'œuvres réalisées à partir de celles de Klimt. Celles-ci sont exposées aux Österreichische Werkstätten, un magasin d'objets d'art.
En attendant l'ouverture, j'ai effectué de nouveaux clichés des façades…
Synagogue
En direction de la synagogue, j'ai effectué une nouvelle fois des photos des tuiles vernissées du toit de la cathédrale Saint-Etienne.
A la suite de la visite du musée juif effectuée la veille, j'ai donc enchaîné par celle de la synagogue. Pendant une heure environ, nous est présentée l'histoire de la communauté juive de Vienne, qui à son apogée comprenait 200 000 personnes, soit 10 % de la population totale de la ville. Certains avaient bien compris l'intérêt d'une communauté active qui contribuait activement au financement de l'Etat !
C'est la seule synagogue qui n'a pas été détruite en 1938, notamment parce qu'elle se trouvait à proximité d'habitations mais aussi du quartier général des SS.
Musée de la Judenplatz (place des Juifs)
Je me suis rendue ensuite au musée de la Judenplatz (place des Juifs).
Ce musée présente quelques objets issus de fouilles, les fondations d'une synagogue du Moyen-Âge retrouvée ces dernières années. Une vidéo montre les principes de la construction d'une synagogue et donne quelques éléments sur la vie de la communauté juive au Moyen-Âge. Des trois sites (musée juif, synagogue et musée de la place des Juifs) c'est celui que j'ai trouvé le moins intéressant.
Albertina
L'Albertina est vraiment un musée à ne pas manquer. D'une part en raison des pièces des Habsbourg dans lesquelles on peut à la fois admirer le luxe mais aussi les oeuvres exposées, d'autre part en raison des expositions qui y sont présentées. L'exposition consacrée à Heinrich Kühn témoigne de l'art photographique dans les années 1900.
L'exposition De Monet à Baselitz montre les oeuvres majeures du 20ème siècle jusque dans les années 60 et des œuvres beaucoup plus récentes des années 2000. Les tableaux sont particulièrement bien exposés et documentés.
Plus rapidement (en raison de la clim' un peu trop fraîche !) j'ai regardé les œuvres de Alex Katz.
Contrairement aux musées parisiens, l'entrée du musée permet d'accéder à l'ensemble des expositions.
J'ai fait un arrêt à la brasserie Palmenhaus (qui jouxte la serre aux papillons) ; les plats sont fins mais au final, un peu chers.
Jeudi 5 août
Hofburg, Kunsthistorisches Museum, Naschmarkt et Karlskirche
Pour mon avant-dernier jour à Vienne, j'ai de nouveau effectué une balade autour du Hofburg (palais impérial), j'ai traversé la place des héros (Heldenplatz) avant d'arriver à la place Marie-Thérèse et au Kunsthistorisches Museum.
Le monument lui-même, voulu par l'empereur François-Joseph pour les collections impériales, vaut la peine d'être vu. J'ai rapidement traversé les salles consacrées aux antiquités égyptiennes, du proche-orient, grecques et romaines, avant de me rendre dans les galeries présentant d'une part les peintres hollandais, flamands et allemands, d'autre part les peintres italiens, espagnols et français. Après 4 heures passées dans ce beau musée, je n'ai pas exploré les autres salles ! Un musée qu'il ne faut pas manquer quand on est à Vienne !
Je me suis ensuite rendue au Naschmarkt, un marché où l'on trouve des restaurants abordables, dont des restaurants japonais et vietnamiens, des spécialités turques et moyen-orientales (épices, gâteaux, hoummos,... )
J'ai terminé par un concert à la Karlskirche, le Requiem de Mozart joué par l'Orchestre 1756 à la façon du XVIIIème siècle, avec des instruments "historiques", ce qui se traduit bien sûr par des sonorités inhabituelles.
Vendredi 6 août
Pour mon dernier jour à Vienne, je suis partie flâner dans les rues, m'arrêtant de temps en temps devant une église que je n'avais pas encore visitée… pour terminer par une visite de l'Opéra, arrivant à l'heure de la dernière !
J'ai tout d'aboird commencé par faire le tour de l'Université ; je suis ensuite repassée devant l'hôtel de ville puis le théâtre.
Je me suis ensuite dirigée vers l'église des minorités beaucoup plus sobre que la plupart de celles que j'ai visitées.
Sur le Graben, je me suis arrêtée à l'église Saint-Pierre, puis toujours sur le Graben, à l'église de Malte, elle aussi, plus sobre.
La visite guidée de l'opéra permet d'admirer, rapidement, des tapisseries des Gobelins représentant les décors de la flûte enchantée, la salle de spectacle ainsi que la salle de réception de l'empereur, et des tableaux en marbres réalisés à partir de sept marbres différents symbolisant la paix retrouvée en Europe.
Enconclusion
Vienne est une ville agréable, où il fait bon flâner... la vie y semble beaucoup plus calme qu'à Paris !
Ecrit par Lise - Site