"Au final, note le journaliste du Quotidien, sur un vol aller-retour Réunion-Paris, évalué à 750 euros, et dont le montant des taxes atteint 263,42 euros, la CCIR perçoit un total de de 27,10 euros.
35,27 euros revenant ensuite à l'entité Aéroports de Paris, restent 201,05 euros, estampillés d'un terme métaphysique : "surcharge compagnie". Il ne s'agit pas-là de faire payer les passagers en surcharge pondérale, ni même la sur-rémunération des fonctionnaires outre-mer, encore moins les billets gratuits offerts à nombre d'élus ou VIP locaux (oups, attention, Le Pirate fait dans le populisme), mais simplement de se payer sur la bête. La bête, ici, est un cochon. De payant. Car cette surcharge, note Le Quotidien, est établie selon d'"obscurs critères". Aucune des compagnies contactées n'a voulu répondre au journaliste sur cette question secondaire : à quoi correspond cette fameuse "surcharge compagnie" ? La CCIR n'a pas eu non plus de réponses à cette interrogation, et évoque un système "totalement opaque", précisant que cette "surcharge compagnie n'a pas de caractère obligatoire". Des cadres de l'aérogare Roland Garros ajoutent même que ce petit rab de fric "pourrait ne pas exister".
Concrétement, sans cette "surcharge", et sans que la Région n'aie à mettre la main la poche, la liaison Réunion-métropole reviendrait à moins de 500 euros. Nicolas Sarkozy, lors de son dernier séjour dans l'île, avait promis de faire le ménage dans les tarifs aériens. Un coup de Karcher (tm) qui se fait attendre.
François GILLET
Voir à ce sujet un article intéressant sur le Quotidien du tourisme