Peter et Bobby Farrelly sont deux frangins amateurs d'humour gras et gamin qui se sont faits connaître d'abord par leur talent de scénaristes sur la série télévisée à l'énorme succès aux USA "Seinfield", avant de se décider à écrire pour le cinéma. Devant les différents refus de metteurs en scène sur leur premier projet, ils décidèrent de se jeter à l'eau et de réaliser eux-même ce qui en 1994 a été une comédie du meilleur effet - l'ado que j'étais en est resté sur le cul - et du nom de Dumb et Dumber. N'ayant pas peur du ridicule, les acteurs Jim Carrey et Jeff Daniels y forment un duo de barjos qui parcourt les Etats-Unis en accumulant les gags et les scènes cultes. Les Farrelly explosent le box-office et se font un nom très rapidement.
Leur second long-métrage n'est malheureusement pas sorti en France, et je n'ai donc jamais pu visionner Kingpin, comédie sur le bowling avec en vedette Bill Murray. Mais ensuite, même si parfois mal distribués, leurs autres films ont tous atterri chez nous (ou du moins sur Paris) et je n'en ai pas loupé un seul! A commencer par Mary à tout prix, qui propulsa Ben Stiller au rang de superstar tout en confirmant la notoriété récente de Cameron Diaz. Mélangeant humour en-dessous de la ceinture et vrai comique familial, scènes osées et grands sentiments, les frangins nous livrent à la fois leur meilleure oeuvre, leur plus grand succès, ainsi que mon film culte. Des répliques comme "Merguez-pois chiches", "Salut, j'm'appelle Norm", "Est-ce que c'est du gel?" le resteront à vie.
Retrouvant Jim Carrey, ils lui offrent un rôle qu'il était le seul à pouvoir interpréter dans Fous d'Irène: celui d'un homme à la double personnalité complètement dépassé par son autre lui. Un rôle en or aux côtés d'une Renée Zellweger excentrique à souhait pour un film encore très réussi. Après ce dernier, les réalisateurs changent leur fusil d'épaule dans leur manière d'appréhender la comédie, et rendent plus familiaux leurs films en abandonnant quelque peu le côté scato qui était leur signature d'alors. Et ils commencent par Osmosis Jones, dessin animé ponctué de scènes filmées racontant le combat des anticorps contre les bactéries dans le corps humain; une animation léchée pour une aventure qui plaît à tous. Un beau virage.
Avec L'amour extra-large et Deux en un, les Farrelly choisissent de divertir sur des sujets sérieux mais sans jamais se moquer, de s'amuser tout en amenant à la réflexion sur l'obésité et les enfants siamois. Encore une fois, leurs talents de scénaristes et réalisateurs font mouche et on a pu découvrir deux films très réussis avec entre autres Jack Black dans le premier et Matt Damon dans le second. Les acteurs ne se font pas prier pour jouer sous les ordres des deux frères, à croire que leurs cv seraient vides sans y ajouter une certaine ligne. Et nous, on en est très content!
C'est Drew Barrymore qui est la célébrité recrutée pour Terrain d'entente, dont le sujet concerne les fanatiques de sport (en l'occurrence le base-ball). J'apprécie particulièrement celui-ci, qui relate la rencontre entre un malade des Red Socks et une femme qui ne s'y intéresse pas du tout; et dont il m'est apparu facile de faire basculer le base-ball du film avec ma propre passion des jeux vidéos. Quelles concessions faire sur ladite passion lorsqu'un célibataire se met en couple? Dur à imaginer...
Voilà pour ce sujet sur le frères Farrelly, réalisateurs de grand tale