Les trois mondes de l’Art

Publié le 07 août 2010 par B2pandco

Amateur, collectionneur et marchand d’art contemporain. Trois mondes qui se côtoient, mais ne se ressemblent pas...

Amateur d’art contemporain, terme générique pour designer un individu qui s’intéresse aux œuvres conceptuelles. Les plus sceptiques me disent : « C'est qui ces gugusses ? (les artistes)... Mon fils pourrait faire pareil !... Tu te fous de la gueule du monde avec ton Art Conceptuel...  Non mais, tu ne vas pas nous faire croire que tu y crois ?... C’est pas de l’expression, c’est du marketing, etc…. » Peut-être les gars ! Mais pour coller à son époque, il faudrait déjà savoir ce qui s'est passé en art depuis la découverte des peintures des grottes de Lascaux ! Et vous feriez mieux de suivre la marche en avant de l'histoire de l'art, celle à laquelle je crois. Alors qui achète ? Quelles sont les conditions à remplir ?

interpellant! profond! exemplaire!
La femme de ménage
"sans dessus dessous"

Pour être collectionneur d'art contemporain, il faut être riche. Une condition indispensable pour investir dans le superficiel. Pour être collectionneur, un minimum de culture générale est requis. Il vaut mieux éviter ceux qui pensent que l'art s'arrête aux impressionnistes ou qui ont une assiette peinte accrochée au-dessus de leur divan. Pour être collectionneur, il faut également aimer épater la galerie. Une pensée particulière pour ces "collectionneurs éclairés" qui dans l’optique d’une plus-value confortable répètent à qui veut l’entendre la relation spirituelle quasi paranormale qu’ils entretiennent avec l’artiste au travers de son œuvre dont ils ont fait l’acquisition récemment mais qui n’est en réalité que de la merde en boîte... Ceux-ci font souvent vivre l'artiste et le vendeur, ne les privons pas de leurs certitudes.

Donc si le spécimen remplit ces  conditions, alors le marchand peut intervenir. Comment ? Mais par la séduction bien sûr ! Former un collectionneur est un travail qui passe par les affres de la séduction. Vendre de l'art n'est pas n'importe quel business. Il faut y mêler une grande part d'affectivité et d'intellectualisme, soit dans la relation au marchand, soit dans la relation à l'objet et vice-versa... Combien de fois n'avez-vous rien acheté parce que la gueule du vendeur ne vous revenait pas ? Et combien de fois avez-vous acheté un objet dont vous n'aviez aucun besoin, tout simplement parce que vous avez été ému par le sourire de la vendeuse ou par son cul ?

On y arrive, vendre avec son cul est par ailleurs une expression très populaire qui a le mérite de bien vouloir dire ce qu'elle veut dire, même si le mot « cul » est à prendre au sens "élargi" du terme. « Tu veux chéri que je te montre mon César ou préfères-tu faire connaissance avec mon Warhol ? » Non ma poupée, c'est moi qui vais te montrer mon Picasso !

Tant que le monde sera monde, il sera mené par le sexe et l'argent, heureusement marié à la perfection dans le monde de l'art où continueront de s’épanouir les amateurs, les collectionneurs et les marchands !!