Le ciel brûle d’étoiles (Marina Tsvétaïéva)

Par Arbrealettres


Rivale, un jour je te viendrai;
La nuit plutôt, au clair de lune,
Quand dans l’étang crie le crapaud,
Et quand délire la pitié.

Et, attendrie par le battement
jaloux de tes paupières,
je te dirai: je ne suis pas,
je suis un songe et tu me rêves.

Et je dirai — console-moi,
Mon cœur blessé se tord,
Et je dirai — le vent est frais,
Le ciel brûle d’étoiles.

(Marina Tsvétaïéva)


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