Au bon Borgne, rien n’est bon !

Publié le 07 août 2010 par Ruminances

Posté par lediazec le 7 août 2010

Pendant que l'un dit « tout haut, ce que d'autres pensent tout bas », formule estampillée « Au bon borgne », l'autre, pensant prendre un répit mérité, se fait rattraper par un César auquel il n'y croyait plus. L'autre étant, bien entendu, ce bon soldat Woerth qu'on pousse vers une retraite méritée pour services rendus… Le lampiste en quelque sorte. Un drôle de lampiste, tout de même !

Le premier se repose du côte de Cap Nègre en compagnie de son actrice de femme à qui il fait répéter son rôle dans le prochain Woody Allen, Midnight in Paris. Film dans lequel elle fera une courte apparition. Si courte, qu'on se demande comment le père Woody va la caler dans son montage… Jugez-en : 37 prises pour la première scène, tant ses minauderies étaient nulles. Si on en croit les témoignages - que des mauvaises langues ! - elle était tellement fastoche à tourner cette mini-scène que même ma grand-mère qui ne connaissait goutte aux Lumières aurait pu l'improviser en une seule prise. Elle y incarne une directrice de musée parisien. Chic alors ! Pauvre Woody ! Gageons qu'il gagne en entrées ce qu'il perd en qualité. A moins qu'à vouloir courir plusieurs lièvres… N'est pas Grace Kelly qui veut !

La vie scintille sous les néons

Un chien dégueule son mystère

Sur les draps d'un souvenir abscons

Un son convulsif s'oblitère

Tandis que nuit et jour désespèrent 

Du rarement vu dans la Cinquième ! Toc et pacotille au sommet de la République. Le climat est à la dérive. La manipulation à son pic le plus élevé. Et ça continue. Le pays chauffe comme une cabane à frites et les séides continuent d'alimenter le fourneau. L'âtre des combustions atteint son degré de saturation.

Chercher la nuit en plein jour

Et se trouver sans détour

Dans les rues de quelque bourg

A New York ou Singapour

Une voix appelle au secours

Sondages bidouillés, produits par des médias complaisants, idées bouleversées, messages brouillés ou mal décryptés, le désordre comme stratégie, le pays s'enfonce, par la volonté d'un service de propagande tentaculaire, dans les médiocres profondeurs de la bêtise dangereuse. L'esprit de Folamour n'est pas loin.

Chercher la nuit en plein jour

Cogne-toi contre ce mur

Où la vérité s'emmure

Etrange  reflet qui court

Sur des lèvres obscures

Nicolas Sarkozy n'aime pas ce pays qui est pourtant le sien. Le voilà embarqué dans le nauséabond en décrétant du haut de ses fantasmes qui est un bon français et qui ne l'est pas. Sûr que si la France avait procédé de la sorte avec sa famille et avec lui-même, il ne serait pas là à distribuer les bons et les mauvais points à tous les citoyens.

Les bras d'un songe obsolète

S'ouvrent sur un miroir renversé

Quelques ombres désuètes

Cachent un désir blessé

La nuit danse à pas cadencés

Nous traversons une époque à l'esprit collaborationniste.  Entre intérêts et collusions, le pays plonge dans des néants inquiétants. Et si tout ceci n'était qu'un prélude ? Évidemment que ça l'est ! Qui ose penser le contraire ? Entre deux retouches de costume, on répète le rôle, on peaufine les formules, on fait oublier par la diversion que ça fermente sévère au coeur même du pouvoir. Lève-toi et marche, pauvre impotent !

Goéland éphémère

Colline ébouriffée

Lueur de réverbère

Dansez vos reflets

Sur les bords de mon vers

Alors qu'il pensait, qu'il pense toujours, que le nœud de vipères Liliane Bettencourt, entre les mains du très docile Philippe Courroye, la période estivale aidant, pouvait faire passer à la trappe les « sales affaires » d'un régime corrompu, le fusible Woerth fait péter le compteur. Son implication dans les affaires louches du pays sont de celles qui vous reviennent comme un boomerang. A commencer par celle des comptes de l’Agence de développement de l’Oise (ADO), largement épinglée et présentée en 1987 - déjà ! - comme une « agence non-conforme aux règles de procédure budgétaire et d’emploi des fonds publics ». N'oublions pas, en passant, sa bonne amie Louise-Yvonne Casetta, concernée par des affaires de financement occulte pour le compte de la trésorerie RPR et qui le touche de près, comme l'a souligné le Canard Enchaîné  récemment. Que ce monde est pourri  !

Pour finir, selon des informations du quotidien Libération, le bon Néric serait intervenu dans le contrôle fiscal sur la succession du sculpteur César. Avé !…

Néric, alors ministre du budget, aurait demandé un dégrèvement de 27 millions d'euros pour la succession de l'artiste. Mieux : l'exécuteur testamentaire du sculpteur, un certain Alain-Dominique Perrin, président de la Fondation Cartier - allons-y ! - ferait partie des « grands donateurs » de l'UMP. Mais comme le répète avec agacement le ministre du travail, tout cela relève de la calomnie, de l'orchestration d'une campagne de déstabilisation visant à empêcher le gouvernement de bien niquer les vieux retraités.

Cependant, monsieur Woerth se dit serein. Aucune raison de ne pas l'être avec Courroye à la manœuvre !

Tout ça est l'œuvre, sinon le fruit d'imaginations fécondes. Absurde et irrationnel. Un complot paranoïaque !

Et les odeurs que tout cela dégage, c'est aussi un complot ?

Chercher la nuit en plein jour

Et se donner libre cours

Chercher la nuit en plein jour

Et quel que soit le faubourg

Suivre la marée d'un jour