Savoir compter

Publié le 06 août 2010 par Badiejf

Ma condition de blanc en appui à l’État haïtien n’est pas toujours confortable pour commenter la vie politique de la perle des antilles. J’ai au moins beaucoup des amis, dont les deux nouveaux Asefi et Setout, pour m’aider. Tout le monde s’énerve actuellement concernant les élections. Dans la binarité ambiante, des débats entre les pours et les contres : Pour ou contre des élections sous l’autorité du CEP, la candidature de chanteurs, la dérogation que le CEP a donnée à Alexis (le candidat de l’Inite, le parti de Préval) concernant la décharge de ses différents états de service comme ministre ou premier ministre, etc. Ce qui m’intéresse davantage aujourd’hui concerne le rôle que la communauté internationale jouera dans cette galère. Une dépêche d’AFP du 16 février 2006 rappelle que ‘Les efforts diplomatiques s’étaient intensifiés, mercredi 15 février 2006, en Haïti, pour sortir de la crise et trouver une formule susceptible de donner la victoire à l’élection présidentielle, à René Préval, sans recourir à un deuxième tour de scrutin. La proposition consistant à changer la façon de compter les votes blancs était encore l’objet de discussions entre des responsables haïtiens et des représentants de la communauté internationale, quelques heures avant l’annonce officielle de la victoire de M. Préval.’ La ‘proposition consistant à changer la façon de compter les votes blancs’, aussi simplement que ça ! Fallait y penser. Son pourcentage d’appui était passé de 48 à 52%, plus besoin de deuxième tour. Au cours des prochains mois, ils seront des millions à décrier, ici ou ailleurs sur la planète, la ‘mascarade électorale’ dans laquelle le pays se lance. Mais combien seront-ils à questionner le rôle joué par les ‘observateurs d’élection’ professionnels qui seront envoyés ici par les pays amis d’Ayiti ? Ces mêmes pays qui se préparent à rendre disponible 75% des 30 millions de $US nécessaires à cette élection. À aider le CEP à compter les votes, peu importe la manière !