Dans une guerre, il n’y a jamais eu d’esprit chevaleresque, les guerres du XXe siècle sont des « guerres totales » ce
concept a été employé par les historiens, il conduit ce que Mosse appelait la « brutalisation des sociétés ».
Hiroshima et Nagasaki ont bien été des horreurs qui ne se justifiaient pas ni stratégiquement, ni politiquement. On a bien
compris que les USA voulaient des essais grandeur nature d’une arme nouvelle, les expériences menées par l’oncle Sam, sur ses propres soldats, après guerre, sont là pour en
témoigner.
Pour autant, la société japonaise et ses autorités semblent se dédouaner des horreurs commises par ses armées. Le massacre
de Nankin (1937) est encore nié par des hommes politiques japonais.
Pourtant, le Tribunal militaire international pour l'Extrême-Orient (TMIEO) a établi que durant cette période, 20 000 viols
furent perpétrés et estima qu'il y eut environ 200 000 personnes tuées par les Japonais..
Pire, des manuels scolaires sont de véritables bombes révisionnistes, débouchant sur une véritable polémique.
Le Sanctuaire Yasukuni, où sont recueillies les cendres des criminels de guerre, dispose d’un musée qui véhicule des thèses
révisionnistes. De nombreux hommes politiques y vont se recueillir régulièrement. 65 ans après la fin de la guerre, le Japon doit assumer ses responsabilités, de la même manière qu’il le
demande légitimement aux Etats-Unis.
à lire ce manuel de capes :Philippe CHASSAIGNE et alii, Les Sociétés, la guerre, la paix 1911-1946, CAPES-Agrégation, Paris, SEDES, 2003.
les chapitres sur le japon en guerre sont très bons