Les élections auront effectivement lieu. Joseph Kabila l’a dit. La réunion interinstitutionnelle a réaffirmé cette volonté politique de tenir les élections dans le délai. Dans l’opposition comme dans la majorité, on n’en doute pas. Cependant observer dans les rangs de l’opposition dite extra-institutionnelle, un certain tangage. On pense qu’il suffirait de dire que l’on va aller aux élections pour que les adversaires se mettent à trembler comme des feuilles mortes. Et du côté des partis politiques « institutionnels », on s’organise d’ignorer cette opposition non sans mépris. Car, en effet, à quelques mois des élections, on ne voit pas une vraie préparation au niveau des partis politiques. On ne sent pas un engagement de la population que les uns et les autres attendent solliciter en dernière minute. Puisque dans ce domaine les miracles sont rares, on doit s’attendre à des grincements des dents.
La majorité devrait développer les mécanismes de conservation du pouvoir. On assiste au contraire. C’est ainsi que l’on voit des membres de la majorité rejeter les résultats obtenus par le gouvernement, efforts que la communauté internationale est obligée d’accepter. Alors que la victoire de cette majorité se fonde sur l’unité de plusieurs formations politiques et personnalités, on est surpris de constater que certains membres de la coalition au pouvoir pensent que l’heure aurait sonné pour les alliances.
Il semble que c’est en tuant les alliances que Kabila sera réélu. On s’attend à ce que les partis politiques qui se disent importants et qui ont leurs députés de la manière que l’on sait, soient obligés de revoir leurs ambitions à la baisse. Au Bandundu, particulièrement au Kwilu, même s’il n’y a pas de vrai combat étant donné de prestance entre prétendants, on devra s’attendre à des échauffourées. Ce qui est vrai pour le Bandundu l’est pour les autres provinces.
Joachim Diana G.