Il est déjà évident que depuis quelque temps les gouvernements européens se tournent en masse vers la légalisation des jeux d’argent en ligne, abjurant leur opposition véhémente d’auparavant. Selon un article paru dans le New York Times, la principale raison de cette conduite est la possibilité de remplir les coffres vides de l’Etat par le biais des impôts.
L’auteur de l’article opine que les Etats-Unis s’opposent aux jeux en ligne en raison des préoccupations concernant la dépendance au jeu et l’accès des mineurs aux sites de jeu. En Europe, l’opposition viendrait de ceux qui craignent que les opérateurs privés sapent les sociétés et les loteries protégées par l’Etat.
“Comme les finances publiques sont en recul, les gouvernements tentent de porter cette affaire une fois ombragée dans le courant dominant de l’économie numérique en Europe, où elle peut être réglementée et taxée”, écrit l’auteur de l’article, Eric Pfanner.
L’article cite le consultant David Trunkfield de PriceWaterhouseCoopers, qui dit à l’égard du mouvement de l’Europe vers les jeux en ligne: “Ce qui s’est passé est une prise de conscience qu’on ne peut pas dés-inventer l’Internet. Les gens jouent en ligne. Soit on essaie de réglementer et de taxer l’activité, soit les gens choisiront les opérateurs étrangers, dont l’Etat ne tire aucun profit”.
Selon Pfanner, l’Europe est devenue le plus grand marché de jeux en ligne dans le monde: 12,5 milliards de dollars du total de 29,3 milliards des recettes générées par l’industrie en 2010.
“Le succès du domaine virtuel contraste avec l’activité à l’ancienne dans les casinos terrestres dans de nombreux pays européens. En France, par exemple, les casinos terrestres ont subi des baisses à deux chiffres ces dernières années. En Grande-Bretagne, les projets d’un casino géant style Las Vegas, à Manchester, ont été délaissés il y a deux ans et même les boutiques de paris omniprésents dans le pays ont commencé à souffrir”.
L’article examine la situation des plusieurs pays européens comme la France et l’Italie et met en évidence les obstacles auxquels font face les opérateurs de jeux en ligne sur ces marchés.