Les résolutions du Conseil d'administration de l'Upap tracent la voie pour un réseau africain plus performant à l'horizon 2012.
Le réseau postal africain reste encore exploité de façon très modeste. Seuls 19 pays se sont déjà véritablement engagés dans le lucratif marché du transfert d'argent. Un autre parent pauvre du système postal en Afrique est l'adressage. 75% de pays africains n'ont pas de système d'adressage élaboré, le sous-couvert restant encore la méthode la plus usitée. Les résolutions de la 29e session du conseil d'administration de l'Union panafricaine des postes (Upap) tenue à Yaoundé, a identifié des priorités pour optimiser le rendement des services postaux africains.
Il s'agit en gros de la réforme du secteur basée sur plusieurs critères. On note à cet effet, l'amélioration de la qualité des services (QS) pour l'ensemble des produits et services offerts à la clientèle, l'harmonisation des politiques et réglementations postales pour un développement du secteur, le développement des réseaux électroniques et financiers pour appuyer la diversification des prestations à la clientèle et le développement des ressources humaines. Trois niveaux d'action prioritaires sont ainsi envisagés pour parvenir à des résultats probants d'ici 2012. D'abord l'amélioration de la qualité des services à tous les niveaux. Une action qui sera rendue par l'amélioration durable de la qualité des services en vue d'atteindre à 80%, la norme universelle J+5 fixée par l'Union postale universelle (Upu).
Les opérateurs doivent aussi développer des projets d'amélioration des moyens d'acheminements et de distribution du courrier, participer au contrôle continu de la qualité à travers le système de contrôle de la qualité (GMS) et assurer la mise à niveau permanente du personnel. Le deuxième niveau d'action porte sur la diversification des prestations postales. Elle passe par l'augmentation des transferts électroniques d'argent et de tous les services qui s'appuient sur les Tic, à l'instar du Express mail service (Ems). Il s'agit enfin dans l'ensemble, de développer le réseau postal harmonisé, notamment en matière de législation. Pour ce qui est des financements, les pays membres sont appelés à procéder au paiement régulier de leurs contributions et à diversifier les sources de financements en prospectant des partenariats public/privé et les aides en provenance des pays donateurs.