Toute jeune maman qui veut allaiter doit impérativement poser à son gynécologue le choix de la contraception la mieux adaptée à sa situation. Les pilules oestro-progestatives par exemple, ne sauraient être retenues. A l’inverse, rien n’empêche une mère qui allaite d’envisager le port d’un système intra-utérin (SIU) ou l’utilisation d’une pilule progestative micro-dosée.
Une étude égyptienne par exemple, a démontré que l’efficacité contraceptive du Système Intra-Utérin (SIU) hormonal au lévonorgestrel ne compromettait ni les qualités du lait maternel, ni la croissance ou le développement de l’enfant. A condition toutefois que la pose intervienne au moins 6 semaines après l’accouchement.
Cette méthode, qui diminue considérablement le volume des règles, a une efficacité comparable à celles des meilleures pilules et permet un retour rapide à la fertilité. Elle permet enfin d’assurer une contraception fiable avec la liberté de ne plus penser à sa contraception ! Un vrai confort après le premier enfant…
N’oublions pas enfin, que l’allaitement maternel est le plus vieux moyen connu pour espacer les naissances, officiellement identifié par les spécialistes comme la Méthode de l’Allaitement Maternel et de l’Aménorrhée ou MAMA ! Un comité d’experts de l’OMS rassemblé dans le Consensus de Bellagio, a défini les conditions très précises permettant à l’allaitement d’avoir un effet contraceptif équivalent à celui d’une pilule ou d’un système intra-utérin hormonal :
- Allaitement exclusif, sans autre mode d’alimentation du bébé pendant au moins 6 mois (le délai entre les tétées doit être inférieur à 6h) ;
- Absence totale de règles (aménorrhée) ;
- Etre dans la période des 6 mois suivant l’accouchement.
Si une seule de ces conditions n’est pas remplie –et elles sont parfois peu compatibles avec nos modes de vie - le niveau de prolactine diminue. Or cette hormone, qui déclenche la lactation, empêche aussi l’ovulation et donc la grossesse. Qu’elle vienne à disparaître, et une ovulation peut alors survenir à tout moment…
Source : Contraception, vol. 72 pp. 346-351