D’autre part la multitude d’albums, de best of et de live est trop vertigineuse pour s’aventurer dans cette catégorie qui ne peut compter que 5 albums… donc passons vite sur les choix que nous avons fait qui pourront donner des pistes à nos chercheurs de trouvailles amateurs de blues rock et qui tentent d’approfondir la question du rock anglais dans les années 60.
1- Ten years after « Their first album »
Voici un titre bien pauvre pour un disque d’une telle qualité. Sorti en 1967 ce disque est le premier album studio (comme son nom l’indique) d’un quatuor anglais particulièrement délirant sur scène. Constitué d’un maximum de reprises de
standards blues, ce disque est une véritable claque avec des morceaux bien articulés autour
du guitare héros et chanteur Alvin Lee qui par la constitution des morceaux et son rôle occupe tout le devant de la scène. Et pourtant, les autres restent de talentueux musiciens qui font tourner la machine comme une horloge suisse (anglaise…). Le style est fougueux voire nerveux ceci accentué par
la guitare d’Alvin Lee qui lâche des solos vigoureux d’une rare intensité dramatique sur certains titres
« Feel it for me » (Alvin lee), » Help me » (W.Dixon).film de Scorsese… Ce disque est à posséder absolument et si vous voulez une astuce pour vous le procurer essayer de trouver cette album en
CD dans son édition de 2002 sur
le label DERAM vous y trouverez un petit livret bien sympa et des
bonus tracks excellents qui font passer le nombre de titres de l’album de départ de 9 à 15. Tous excellents il n’y a rien à jeter sur ce disque !! C’est toujours bon de penser à se prendre une belle édition avec des bonus ! Le son aussi est excellent et coïncide parfaitement avec l’état d’esprit rageur de l’album , on se croirait dans un bon
2- Jimi Hendrix experience : « Hendrix Blues » dit aussi « Album blues d’Hendrix. »
Encore
un guitare héros vous allez me dire. Oui mais le blues et le rock sont deux musiques dont l’histoire est jalonnée de
guitaristes compositeurs . La guitare est l’instrument phare de ces deux courants musicaux qui possèdent un lien de filiation indéniable comme l’a si bien rappelé
Muddy Waters :
« The blues had a baby and they named it Rock’ n Roll ». Joli non?
Voici donc un disque qui montre bien le dépassement du blues rock anglais des années 60 sur le blues noir américain plus traditionnel. Hendrix est le compositeur le plus incroyable et le plus marquant de sa génération. Est il bien nécessaire de le rappeler ? Il est difficile de choisir un disque parmi les siens tant l’œuvre de sa courte carrière est passionnante et débordante de génie. Tout est bon chez Hendrix encore faut il trouver les bons disques car malheureusement l’aspect pervers de l’industrie du disque, presse le fruit de la rentabilité des artistes jusqu’à son épuisement et Jimi Hendrix en est une victime qui possède une multitude de titres enregistrés en live ou de best of « foireux » offrant un son inaudible et où l’on a le sentiment de s’être bien fait avoir en achetant le produit. Je pense que pas mal d’entre nous s’y retrouverons dans cette constatation.
Comme nous parlons de blues et des
liens entre rock anglais et blues, il nous a semblé intéressant de choisir celui-ci. Pas vraiment un album mais plutôt un best of, bien fait, avec un son correct (je parle ici de la qualité du son pour l’écouter sur sa chaîne et non pas du son de guitare d’Hendrix qui est incomparable et révolutionnaire bien sûr). Constitué de 11 chefs d’œuvres, de reprises de standards et de quelques compositions, enregistrés parfois en studios ou sur scène, ce disque donne une idée de ce qu’est et de ce que va devenir la musique dans les décennies à venir. Les fans de longs solos de guitare et de sons distordus bizarres vont être servi ! Dans un véritable hommage aux racines de sa musique, quoi qu’en dise un certain conservatismes américains du blues traditionnelle (excusons les, ils ne savaient probablement pas à l’époque de qui ils parlaient), Hendrix revisite des standards et y apporte sa patte comme sur sa reprise de
« Mannish Boy »
(Muddy Waters) sommet de la mutation d’un standard de blues en un rock déjanté et puissant. Ce disque est trouvable en CD chez
MCA records dans son
édition de 1994.
3- « Diserli Gears » Cream
Voici un
album étonnant qui marque bien un des tournants que prend l
e blues rock anglais à la fin des années 60. Eric Clapton issu des
Yardbirds et d’un bref passage auprès des
Blues Breakers de
John Mayall, se réuni avec ses acolytes
Ginger Baker et Jack Bruce pour « un power trio » aux sonorités
blues psychédéliques. On dit de ce disque qu’il est en quelques sortes un des premiers pas lancés sur la piste des
musiques extrêmes type
Heavy Metal de par la structure des morceaux d’une part et le son de guitare particulièrement lourd pour l’époque. Mais ne nous emballons pas ce disque de 1967 (encore ?? quelle belle année !) garde
un esprit bien rock avec un son de guitare que
Clapton n’a pas a envier à
Hendrix ou d’autres. La folie de cet album, composé dans des états plus que seconds pour les artistes, donne une mixture extrêmement riche et novatrice pour l’époque avec un univers complètement délirant telle des explosions de couleurs dans un monde aux situations étranges écouter le titre
« swlabr-She was like a bearded rainbow » Il faut surtout retenir le
hit inévitable
« Sunshine of your love » dont le
riffEric Clapton hante plus d’un guitariste encore à l’heure actuelle ! Une bien belle association d’artistes que fut le groupe
Cream dans les années 60, avec des musiciens incroyable et touchent à tout comme
Jack Bruce bassiste chanteur multi-instrumentiste. Nous vous conseillons de prendre l’édition sur CD remasterisée de 1997 pour une meilleure qualité d’écoute ! composé par
Et pour se donner un peu l’eau à la bouche:
4- « The Story of Them » Them
Comment passer à côté du groupe
Them? Eh bien oui c’est malheureusement possible car ce petit groupe Irlandais premier à accompagner l’immense
Van Morrison est trop méconnu alors qu’il vaut largement le détour. Groupe à la courte carrière entre 64 et 67 a pourtant pondu un nombre des Hit incroyables et tous inoubliables.
Le Best of « The Strory of them » regorge de magnifiques titres blues rock. Il y a comme une sorte de profondeur dans la réverb qui fait penser à une sombre cave dans laquelle les musiciens inventent ce que l’on nome facilement aujourd’hui du
Garage rock. Le son est délibérément sale et la voix de
Van parfois agressive et les musiciens sont tous excellents et ont un style bien singulier.
« I’m gonna dress in black » est un titre des plus marquant de ce disque par la tension dramatique et des paroles et de la musique, une cohésion géniale entre fond et forme comme tout le reste de ce double best of que vous pouvez trouver dans sa réédition de 1997 sur CD chez
DERAM . Constitué de bon nombre de reprises blues, fock et Rock’ n Roll( 50 titres en tout), les compos sont aussi à la hauteur avec
« Gloria » (Van Morrison) qui est probablement un des titres Rock des plus appréciés de toute l’Histoire de la musique et des plus repris aussi.
Gloria rappelons le à été composé par
Them et non pas par les
Doors qui l’ont reprise. Ce qui est tout à l’honneur du quatuor californien par ailleurs. Oui c’est aussi ça
Chercheur de Trouvailles, c’est rendre hommage à ceux dont on ne parle que trop rarement et c’est le cas de
Van Morrison et ses compères de
Them.
5- » Tons of sobs »-Free
Le blues rock anglais a aussi donné naissance au
hard Rock et plutôt que de parler des éternels mais pourtant excellents premiers albums de
Led Zepplin et
Deep purple, nous avons préféré nous intéresser à un disque trop peu souvent cité dans les soirées mondaines et qui pourtant est issu d’un groupe qui à le mérite d’avoir composé le standard « All right now ».
Tons of sobs, premier album de
Free est intéressant car il est à la limite du
Blues rock et du
Hard Rock. Autant dire qu’ils en font du bruit mais qu’ils ne le savent pas encore, nous ne sommes qu’en 68 après tout. Cet album regorge de bons titres et les quatre musiciens nous font tourner ça à merveille. C’est en place, ça joue dur et virile ceux sont
les premiers pas du Hard rock anglais. Dans le registre du dépassement des standards de blues en les reprenant habilement il faut noter cette incroyable reprise de
« the hunter » composé pour
Albert King par l’équipe de
Stax records (Booker.T and the MG’s) ( la voix de
Paul Rogers et les
guitares solos de son collègue
Kossof (du même prénoms) sont ahurissants de puissance. On tâtonne dans le Hard rock on y est presque, on y est déjà en fait. Nous vous conseillons ici chers
trouvailleurs de gros sons cette album en version CD dans son édition de 2001 chez
Island. C’est une version re masterisée pour plus de qualité d’écoute et un bon paquet de bonus avec des versions live de la
BBC. Oh Yeah!!