Le Sakifo énerve les commerçants

Publié le 05 août 2010 par Laurelen
Le Sakifo ne fait pas que des heureux. Ce jeudi, les rues de Saint-Pierre étaient désertes. Un fait rare dans l'animée ville du sud. Pourtant, à quelques centaines de mètres du front de mer, il est vrai balayé par un vent glacial, le plus grand festival musical de l'océan Indien bat son plein. Etonnant contraste entre des milliers de festivaliers à la Ravine-Blanche et les bars et restos, habituellement animés, du front de mer, désespéremment déserts. "On s'est fait enfler par le Sakifo. La première année, on a participé aux réunions d'information avec Galabert. Il nous a dit qu'on était partenaires, qu'on allait avoir des bonnes retombées commerciales. Mais en fait on s'est vite aperç, dès la première année, que tout se passait sur les sites des concerts. On s'est bien fait b... En fait, les quatre jours du Sakifo, pour nous, c'est une baisse du chiffre d'affaires", assure Yann, patron des Sal'Gosses. Même son de cloche chez un restaurateur du front de mer qui explique : "les gens mangent sur place, boivent sur place, ils ne vont pas sortir après les concerts. Pour nous, le Sakifo, ça n'amène pas de clientèle supplémentaire. Bon, en plus, cette année, il fait froid et il y a du vent. Ca n'arrange pas les choses".
Reste à attendre la journée de dimanche, pour la clôture du festival, avec ses concerts gratuits. Le seaside saint-pierrois devrait être noir du monde. Et les commerçants contents ?

Ti Chipèk